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Coronavirus: pourquoi la ville de Sarcelles inquiète les autorités sanitaires

27 malades ont été identifiés en une semaine dans la ville. Pour s'assurer qu'une large contamination n'est pas en court, quatre vastes opérations de tests sont programmées dans les jours qui viennent.

Le nombre hebdomadaire des clusters du coronavirus découverts en France est passé de 29 à 37 en l’espace de sept jours. Il y a notamment une ville surveillée par les autorités de santé : Sarcelles, dans le Val-d'Oise, où deux vastes opérations de tests cette semaine ont permis de détecter 27 cas de Covid. 

Ces nombreux nouveaux cas à Sarcelles ont sérieusement inquiété, les habitants. Fontenie est commerçante dans la ville. 

“Je pense qu’on a déconfiné un peu trop vite, avant même d’avoir la solution. On a pas le vaccin. On est inquiet, mais en même temps, on est obligé de continuer à vivre”, indique-t-elle.

Lidjia, une autre habitante, l'avoue, il y a eu un peu de relâchement, notamment lors de rassemblements familiaux. “On a tendance à vivre en communauté, les familles sont nombreuses. Et c’est vrai que le long confinement qu’on a eu peu expliquer ça”, assure-t-elle.

Une deuxième vague ?

Le maire de Sarcelles est du même avis. Que le virus circule autant, dans cette ville populaire de Seine-Saint-Denis, n'est pas vraiment une surprise, explique Patrick Haddad.

“On a la densité urbaine, et même la suroccupation de certains logements. Avec la précarité, il y a des gens qui sont hébergés chez d’autres. Et ça fait des structures familiales propices à des contaminations plus importantes qu’ailleurs”, affirme-t-il. 

Un maire, qui a rendu le masque obligatoire en centre-ville, qui a repoussé l'ouverture de sa piscine et de sa bibliothèque, mais il se veut rassurant malgré tout. “Moi ça m’étonnerai que ce soit vraiment une deuxième vague. On est sur un déconfinement progressif. C’est vrai qu’il y a du relâchement, les masques, on les met moins qu’avant”, estime-t-il. 

D'ici à la semaine prochaine, l'agence régionale de santé prévoit quatre nouvelles opérations de tests gratuits, avec l'espoir d'en réaliser près d'un millier.

Thomas Chupin avec Guillaume Descours