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Fusillade à Grasse: "mon fils a vu le tireur le mettre en joue et le viser"

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Une fusillade a eu lieu ce jeudi à la mi-journée dans le lycée Tocqueville de Grasse (Alpes-Maritimes). Huit personnes ont été légèrement blessées, dont le proviseur. Parmi elles, le fils de David, qui a témoigné ce vendredi dans 100% Bachelot.

Un adolescent, dont les motivations ne seraient pas terroristes et qui a agi seul, a ouvert le feu jeudi dans son établissement de Grasse. Il a été interpellé quelques instants après cette fusillade qui a fait au total 8 blessés légers, dont le proviseur du lycée. Parmi les personnes touchées, il y a le fils de David, qui a témoigné vendredi dans 100% Bachelot. "Aujourd'hui (ce vendredi), il va bien, assure ce père de famille. Il a eu quelques éclats de plomb. Il a mal mais il s'en sort mieux que les autres. En revanche, moi, psychologiquement, j'ai du mal. C'est très dur de savoir que son fils a failli mourir, parce que c'est le cas. Lui, de son côté, ne réagit pas trop à tout ça". "Il a vu le tireur le mettre en joue et le viser, poursuit-il. C'est horrible".

"Les parents ont un rôle à jouer"

Mais si David a tenu à intervenir dans l'émission de Roselyne Bachelot, ce n'est pas seulement pour donner des nouvelles de son fils mais plutôt "pour pousser un coup de gueule contre Najat Vallaud-Belkacem, la soi-disant ministre de l'Education, venue faire sa publicité. Elle n'est pas venue voir mon fils, ni les autres enfants touchés…" Ce père de famille veut aussi "qu'on (lui) explique comment quelqu'un a pu entrer armé dans l'école de mon fils". "Là, on va faire du tireur un coupable en disant qu'il a été maltraité. Moi, mon fils a été maltraité pendant 12 ans. On l'a fait suivre, on l'a aidé, indique encore David. Mais les parents ont un rôle à jouer. Moi, mon fils, je le surveille. Je regarde sur quels sites il va, j'ai accès à son compte Facebook."

"On a de la chance qu'il n'ait pas su bien se servir des armes"

"Maintenant, on donne des tablettes aux gamins, on les laisse devant les ordinateurs mais on ne s'occupe plus d'eux. Moi, mon fils, je lui dis de faire autre chose: de jouer aux cartes, de lire… Maintenant, les enfants sont abandonnés par leurs parents parce que dans ce cas-là, je pense qu'il y a eu un abandon de l'enfant", avance encore David.

Selon des sources proches de l'enquête, le tireur s'est procuré ses armes, notamment un fusil et un revolver, "chez ses parents et son grand-père". Ce qui interpelle David: "J'ai de la famille qui chasse. Je peux vous dire que les balles sont dans des coffres et les carabines sont cachées. Là, on a de la chance qu'il n'ait peut-être pas su bien se servir des armes parce que sinon mon enfant ne serait plus là".

M.R avec Roselyne Bachelot