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Prise d’otages, manque de compassion: la grève SNCF ne passe pas pour Estelle Midi

L’annonce du maintien de la grève à la SNCF pour le début des vacances de fin d’année a fait vivement réagir le plateau d’"Estelle Midi" ce mercredi sur RMC et RMC Story.

Un week-end "galère" en perspective pour tous ceux qui ont réservé des billets de train pour le début des vacances de fin d’année, ce week-end. La grève a été maintenue par les syndicats SUD-Rail, CGT et Unsa sur l’axe TGV Sud-Est et la SCNF a déjà annoncé un trafic "très dégradé". Une annonce qui a provoqué la colère de certains membres de l’équipe d’"Estelle Midi" sur RMC et RMC Story, ce mercredi.

"Je suis très énervée, a d’abord lâché Estelle Denis. (…) Il devrait y avoir des week-end sanctuarisés. Les week-end de départs en vacances, il ne devrait pas y avoir de grève. (…) S’ils réclament une prime Covid qu’on leur a promise, on est tous d’accord qu’il faut qu’ils l’aient. Il n’y a pas de débat. Le seul problème, c’est le moment." "On parle de gens qui ont besoin de prendre le train pour retrouver leur famille, a souligné Rémy Barret. C’est un service particulier."

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Daniel Riolo: "Je serais allé à la concurrence avec une joie immense"

Pour l’infectiologue Robert Sebbag, "le droit de grève est dans la constitution, et il ne s’agit pas de le remettre en cause, mais on vit une période très particulière, avec les problèmes sanitaires". "Les gens attendaient vraiment ces vacances, ajoute-t-il. Ils ont accepté de faire leur troisième dose. Franchement, ils n’ont pas besoin de ça… Ça me désole absolument. On affecte les familles. Je ne comprends pas. Je suis même extrêmement choqué. C’est une épreuve de plus, une barrière de plus à franchir. (…) Je demande qu’on ait un peu de compassion pour les familles."

"Si j’avais dû prendre le train, je serais allé à la concurrence avec une joie immense. Ça m’aurait fait tellement plaisir pour ces grévistes égoïstes de la SNCF. (…) C’est de la prise d’otages !", a dénoncé de son côté Daniel Riolo. Mais pour Fatima Benomar, "ce qui est à regretter, c’est l’échec des négociations". "L’argument « c’est pas le bon moment », c’est toujours celui qui est assené. Faire grève, c’est instaurer un rapport de force. S’ils le font à un moment moins stratégique, la grève a moins de chances d’aboutir."

LP