Excuses de François Fillon: "les affaires ne s’arrêteront pas comme ça, comme par magie"
François Fillon a lancé sa contre-offensive pour relancer sa campagne. Lundi, le candidat à la présidentielle a affirmé qu’aucune instance ne pouvait le contraindre au retrait. Il a également présenté des excuses, à tous les Français choqués, des "rémunérations légales" qu’a perçu sa femme. Une logique de défense qui ne convainc pas la Grande Gueule Françoise Degois.
"Je n’ai pas pardonné puisque le pardon c’est quelque chose de personnel et je ne suis pas concernée personnellement par François Fillon. En revanche je suis troublée par la fascination autour de cette conférence de presse. C'est comme si François Fillon était arrivé, s’était excusé, avait dit: 'circulez il n’y a rien à voir, nous repartons tous en campagne'."
"Je l’ai trouvé assez faible"
De plus, Françoise Degois a trouvé sa défense relativement floue. "Je ne l’ai pas trouvé extraordinaire. Il y a plein de choses dans cette conférence de presse qui étaient très flous. Alors j’ai bien compris la stratégie de communication qui consiste à faire une moyenne mensuelle des sommes. D’accord, trois milles trois cents euros, ce n’est pas très choquant, mais il y a des mois où Penelope Fillon était rémunérée à 10 000 euros brut. Il n’a pas répondu sur le fond ni sur la Revue des Deux Mondes. Je l’ai trouvé assez fragile. Quand vous répétez que de toute façon: 'je suis là parce qu’il n’y a pas de plan B', je trouve cela assez faible. Je ne m’en réjouie pas, parce qu’on sait très bien que cela nourri Marine Le Pen."
"Cela n’arrange pas la démocratie"
François Degois a ensuite comparé la défense de François Fillon, qui assure ne pas mentir, à celle de Jérôme Cahuzac. "Je ne compare pas les deux affaires (mais la ligne de défense ndlr), mais j’ai connu un Cahuzac, qui droit dans les yeux, devant la représentation nationale, devant le président Hollande, en conférence de presse a dit: 'je n’ai jamais menti.' Donc la stratégie du droit dans les yeux doit être vrai. Derrière, il risque le retour du boomerang. Je pense qu’il tente un coup. Les affaires ne s’arrêteront pas comme ça, comme par magie parce qu’il l’a décidé. Enfin je trouve qu’il est complètement à contretemps. Cette conférence de presse il aurait dû la faire 48 heures après le début de l’affaire. Cela n’arrange pas la démocratie, je crois c’est une faute politique de continuer avec ce candidat-là".