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"Je me suis retrouvée caricaturée à la une de Charlie Hebdo, mais on ne peut pas tuer pour une caricature", affirme Nadine Morano

Si elle affirme ne pas aimer le magazine Charlie Hebdo, elle défend le droit à la caricature et à la liberté d'expression.

Ce n’est pas une grande défenseuse de Charlie Hebdo, et elle le reconnaît elle-même. Invitée sur RMC Nadine Morano a déclaré “détester” le magazine. “Je ne l’ai jamais acheté et je ne l’achèterai jamais”, a-t-elle indiqué. 

Pourtant en janvier 2015, elle a elle aussi était marquée par l’attentat contre le magazine qui a fait douze morts. “Lorsqu’il est arrivé cet attentat j’étais effondrée comme beaucoup. Et ce jour-là, j’ai été Charlie, pas Charlie Hebdo mais Charlie”, explique-t-elle. 

"La France, c'est le droit à la caricature"

Elle considère que la liberté d’expression est primordiale en France tout comme la liberté de caricaturer. 

“Moi, je me suis retrouvée caricaturée à la une de Charlie Hebdo en fille trisomique du général de Gaulle. J’ai eu le droit à plein de trucs. Mais je considère que la France, c’est d’abord la liberté d’expression, c’est le droit à la caricature. Alors ça fait mal, ce n’est pas agréable. 
Mais bon après on ne l’achète pas, ça passe et voilà. Moi, j’ai pris beaucoup, mais j’ai le cuir dur et la France m’intéresse plus que leurs conneries. Mais on ne peut pas tuer parce qu’on caricature un prophète. On ne peut pas, on n’a pas le droit”, appuie-t-elle.

Elle regrette d’ailleurs que seulement 67% chez les jeunes Français musulmans, âgés de 15 à 17 ans condamnent l’attentat. 

Guillaume Descours