"Je veux une intervention des Casques bleus": le président de l'Union des Ukrainiens de France réclame de l'aide

La Russie a commencé son opération militaire en Ukraine jeudi et a commencé à bombarder la capitale Kiev ce vendredi. Une guerre que l'Ukraine semble ne pas pouvoir mener seule. Pourtant, l'Otan a indiqué qu'elle n'enverrait pas de soldats pour soutenir le pays face aux Russes.

Combien de temps la ville de Kiev, capitale ukrainienne, va-t-elle tenir face aux assauts russes? Des combats sont toujours en cours ce vendredi dans et aux abords de la capitale, au deuxième jour d'une invasion que l'armée ukrainienne faisait "tout son possible" pour repousser. Au lendemain du lancement par Vladimir Poutine d'une attaque massive contre l'Ukraine, qui a déjà fait des dizaines de morts et plus de 100.000 déplacés, les premiers combats dans la capitale étaient signalés.

Des échanges de tirs et des explosions ont été entendus dans le quartier d'Obolon. Plusieurs détonations sourdes étaient aussi entendues depuis le centre-ville. L'armée de terre ukrainienne a souligné que des "tirs de missiles" visaient Kiev, précisant en avoir détruit deux en vol.

Pour Kogutyak Volodymyr, président de l'association "L'union des Ukrainiens de France”, la prise de Kiev par les Russes n’est qu’une question de temps. Lui réclame de l’aide des autres pays et leur demande de ne pas refuser une guerre.

“La question, c’est est-ce qu’on est prêt à aller plus loin ou est-ce qu’on abandonne aujourd’hui l’Ukraine. Si aujourd’hui en Europe, on refuse la guerre parce qu’on se dit l’Ukraine, c’est après l’Allemagne, après la Pologne, ça nous semble plutôt loin, et bien, on aura la guerre en Europe”, affirme-t-il dans les "Grandes Gueules" sur RMC et RMC Story.

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L'Ukraine abandonnée?

Il espère que les autres pays s’engageront aux côtés de l’armée ukrainienne pour repousser la Russie.

“Je veux une intervention des Casques bleus, le soutien matériel, humanitaire, militaire. Il faut soutenir l’Ukraine sur tous les fronts, il faut évacuer au maximum les villes. Il faut aussi convaincre le président ukrainien de quitter Kiev”, détaille-t-il.

Ce vendredi, c’est le président ukrainien qui a déploré l’isolement de son pays. Volodymyr Zelensky a regretté que Kiev se retrouve "laissée seule" face à l'armée russe.

"Qui est prêt à combattre avec nous ? Je ne vois personne. Qui est prêt à donner à l'Ukraine la garantie d'une adhésion à l'Otan ? Tout le monde a peur", a-t-il dénoncé, alors que l'Alliance atlantique, que Kiev souhaite rejoindre, a indiqué qu'elle n'enverra pas de troupes soutenir l'Ukraine.

Guillaume Descours