Le foie gras banni des dîners officiels dans certaines villes: "Ça devient une véritable dictature", dénonce Johnny Blanc

Grenoble est la troisième ville après Strasbourg et Villeurbanne à interdire le foie gras dans les cérémonies officielles. Tout cela est porté par une association qui défend les animaux et qui fait pression sur les mairies.

Certaines villes ne proposeront plus de foie gras lors des repas officiels. C’est notamment le cas à Strasbourg, en Alsace, où la mairie, sous l'impulsion de sa maire écologiste Jeanne Barseghian, a banni depuis son entrée en fonction en juillet 2020 le foie gras. Un bannissement au nom du bien-être animal. En effet, pour nombre d'écologistes, la technique de gavage des oies est une maltraitance animale.

Et Strasbourg n’est pas la seule ville à avoir fait ce choix. La ville de Grenoble, où le maire est l’écologiste Eric Piolle, a également banni le foie gras, tout comme Villeurbanne dans la banlieue de Lyon.

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Cette position de ces maires est absurde voire choquante pour le fromager Johnny Blanc.

“Quand un président est élu, on dit que c’est le président de tous les Français. Je crois que quand un maire est élu, il est le maire de tous les citoyens de sa ville. Or moi, je ne vois pas pourquoi mon enfant ne pourrait pas avoir un morceau de foie gras à la cantine pour le repas de Noël. De quel droit on l’interdit. Demain, ce sera le fromage de chèvre, ensuite la côte de bœuf, on va où là? Ils se prennent pour qui? C’est pire que des dictatures. Il y a un moment au niveau de l’alimentation, ce n’est pas toi qui va me dire ce que je vais pouvoir mettre ou pas dans mon assiette”, dénonce-t-il.

"On entre dans l'ère du faux"

Pour Olivier Truchot, ces bannissements de foie gras, interviennent dans une tendance de fond qui est la suppression de l’animal dans nos assiettes.

“Le véganisme, à la cantine, on dit supprimons la viande ça sera plus simple. En plus, si on supprime le porc ça évitera les problèmes liés à la religion. Alors est-ce que c’est une tendance de fond qu’on ne pourra pas arrêter et à laquelle il faudra s’habituer?”, demande-t-il.

Il critique cependant, la tendance du faux qui émerge de plus en plus. En effet, désormais, le foie gras existe en version végétale. Pour Olivier Truchot, on entre dans l’ère du faux. “A Bordeaux, on ne veut plus de sapin, mais on veut bien un faux sapin en verre et en acier, là on ne veut plus de foie gras mais on veut bien un faux foie gras végétal. Je trouve que c’est une drôle de façon de faire”, indique-t-il. 

Guillaume Descours