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2012, dernière chance pour sauver le modèle français, dit Bayrou

L'élection présidentielle de cette année constitue la "dernière chance" de sauver le modèle français mais les élites trahissent leur devoir en cachant la gravité de la situation, estime François Bayrou dans une interview publiée par Le Monde daté de samed

L'élection présidentielle de cette année constitue la "dernière chance" de sauver le modèle français mais les élites trahissent leur devoir en cachant la gravité de la situation, estime François Bayrou dans une interview publiée par Le Monde daté de samed - -

PARIS (Reuters) - L'élection présidentielle constitue la "dernière chance" de sauver le modèle français mais les élites trahissent leur devoir en...

PARIS (Reuters) - L'élection présidentielle constitue la "dernière chance" de sauver le modèle français mais les élites trahissent leur devoir en cachant la gravité de la situation, estime François Bayrou.

Pour le candidat centriste, la campagne de 2012 fait l'impasse sur les enjeux, qu'il dit être le seul à relever.

"La France est dans un état critique", déclare-t-il dans une interview publiée par Le Monde daté de samedi. "Probablement, parmi les Etats européens, est-elle le plus menacé par une crise profonde. De cela, on ne parle pas. On ne parle que de sujets superficiels et de diversion."

Donné à environ 10% des intentions de vote dans les sondages pour le premier tour, en chute libre depuis deux semaines, François Bayrou croit toujours qu'il va "être entendu, que la campagne va se concentrer sur les sujets nécessaires".

"Mais il est vrai qu'il est difficile, pour un pays, de prendre conscience de la réalité de sa situation quand tous ses responsables politiques et médiatiques évitent tous les thèmes critiques", estime-t-il en jugeant que les candidats tentent tous de faire "comme si la France pouvait dépenser sans mesure".

"Mais rejouer 1981 en 2012, avec la menace imminente de la crise financière et sociale au-dessus de la tête, c'est mener le pays au pire accident", ajoute-t-il.

Pour lui, le candidat socialiste, François Hollande, comme le président sortant, Nicolas Sarkozy, entrent dans cette catégorie et présentent des programmes multipliant les dépenses alors "qu'ils n'ont pas le premier centime" pour les financer.

L'élection de 2012 est donc cruciale selon lui.

"Je vous dis (...) que c'est la dernière fois qu'on peut sauver le modèle social et républicain", souligne-t-il. "Je ne vous dis pas qu'il faut l'abattre, je vous dis qu'il faut avoir le courage de le sauver."

Il se présente comme le seul candidat qui tienne un discours de vérité alors que les élites "trahissent leur devoir" et que la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon, qui l'a dépassé dans les intentions de vote, trompe les Français.

"Il y a, dans une partie importante de la population française, l'idée que le grand soir est possible et qu'il suffirait de le décider pour qu'on ne rembourse pas la dette, ou pour que tous les revenus augmentent. C'est un mensonge et un égarement dramatique."

Yves Clarisse

REUTERS