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Anna Cabana: "Quand DSK m'a draguée en pleine affaire Carlton"

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La journaliste politique du Point, Anna Cabana, est venue présenter ce mercredi sur RMC son livre Quelques minutes de vérité, dans lequel elle dévoile les confidences des politiques qu'elle a recueillies depuis le début de sa carrière. Elle en a dévoilé quelques-unes sur RMC.

Elle a l'habitude de recueillir les confidences des hommes politiques et a décidé de les dévoiler dans son dernier livre, Quelques minutes de vérité paru aux éditions Grasset. La journaliste du Point, Anna Cabana a révélé ce mercredi chez Jean-Jacques Bourdin quelques anecdotes et impressions de ces rencontres avec les politiques, dont on oublie parfois qu'ils sont aussi hommes et femmes. 

DSK ? "Il ne peut pas s'en empêcher"

Anna Cabana raconte notamment comment Dominique Strauss-Kahn l'a draguée, en plein procès du Carlton de Lille, pour lequel l'ancien patron du FMI comparaissait pour proxénétisme aggravé, avant d'être finalement relaxé. "A l'occasion d'une journée de pause dans le procès, DSK revient à Paris. Il me croise dans un restaurant où je déjeune avec une consœur journaliste. Et il nous drague, il ne peut pas s'en empêcher. Il ne nous drague pas bien, mais pas méchamment non plus. Ce n'était pas du harcèlement. C'était presque cocasse".

Si elle raconte cette scène dans son livre, explique-t-elle, c'est "parce que ça en dit beaucoup de lui". "Elle est extraordinaire de ce qu'elle dit du bonhomme. Il en a pris tellement plein la gueule sur ce terrain-là… et pourtant ça n'a rien changé dans sa façon de regarder la vie, les femmes, même ce jour-là, en plein milieu de ce procès".

Cahuzac ? "Un mort-vivant"

Anna Cabana raconte être la plupart du temps émue par les personnalités qu'elle rencontre. Mais pas par Jérôme Cahuzac, ministre du Budget qui a dû démissionner après la révélation de son compte en Suisse, et dont le nom apparaît également ces derniers jours dans l'affaire des Panama Papers. "C'est la première fois que j'ai rencontré un fantôme. Il m'a dit : 'j'ai vraiment adoré la vie', m'a parlé des rires qu'il avait eus avec ses amis. Tout ça pour expliquer que c'était fini, et qu'il était passé, pensait-il, de l'autre côté du miroir. J'ai rencontré un mort-vivant. Cahuzac avait tellement besoin de ne surtout pas susciter de pitié, qu'il n'arrivait pas à m'émouvoir". 

Ségolène Royal ? "Impossible de savoir si elle vous dit la vérité ou non"

Pour Anna Cabana, ce qui est bien avec la ministre de l'Environnement, c'est qu'elle "n'a peur de rien et n'a pas froid aux yeux". "Elle est d'une habileté ! Ce qui est extraordinaire avec elle c'est qu'il n'y a rien dans ses yeux : qu'elle vous dise la vérité ou qu'elle vous dise un mensonge énormissime, elle a le même aplomb dans le regard et la même force dans la voix".

François Hollande ? Personne ne le comprend

Pour la journaliste du Point, il y a un mystère Hollande. "Pas un ne comprend qui il est. Julien Dray, qui passe pour le fidèle d'entre les fidèles, m'a dit : 'je ne le comprends pas. Je ne sais pas ce que je représente pour lui'. Même quelqu'un qui le connaît depuis 30 et qui a passé ses vacances avec lui, ne sait pas qui il est vraiment !". "Celui qui comprend le mieux Hollande, c'est Manuel Valls", affirme-t-elle.

Laurent Wauquiez: "Il a bien joué le rôle du centriste"

Du nouveau président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et vice-président des Républicains, elle dit qu'il est "quelqu'un de brillantissime" mais raille ses "habits du djeun's (des Républicains) en parka rouge". Par contre, "il n'a jamais été centriste. Sarkozy l'a cru, tout le monde l'a cru. Il a bien joué le jeu du centrisme jusqu'à ce qu'il arrête".

Philippe Gril avec JJ. Bourdin