Baraka City: pour Céline Pina, Najat Vallaud-Belkacem aurait dû "quitter le plateau"

REACTION – La conseillère régionale PS Céline Pina, ne digère pas l'absence de réaction de la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, dimanche, confrontée au dirigeant de l'association islamique Baraka City. Et elle s'en explique, ce mercredi matin, sur RMC.

"Face à une parole pareille, on doit poser les limites". Céline Pina, conseillère régionale socialiste du Val d’Oise, ne digère pas l'absence de réaction de la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, dimanche, confrontée au dirigeant de l'association islamique Baraka City.

"En tant que ministre de la République, (…) son premier rôle, c'est d'incarner cette République, c'est d'incarner nos principes et nos idéaux", dénonce Céline Pina sur RMC ce mercredi matin. "Le premier combat du politique passe par le verbe, par l'incarnation. Si vous n'incarnez pas, ne portez rien, alors vous ne défendez rien".

Face à Idriss Sihamedi, dimanche, Najat Vallaud-Belkacem a tout de même dit qu'elle était "mal à l'aise". "Elle est ministre de la République. Le malaise, on s'est moque", répond l'élue socialiste. "A un moment donné, on incarne quelque-chose, on porte quelque-chose, on le défend".

"La République, ça se respecte"

A ses yeux, la seule réaction acceptable, pour la ministre, aurait été de tendre la main au leader de BarakaCity, "puisqu'il dit qu'il refuse de serrer la main aux femmes". "Et s'il refuse, vous vous levez et vous quittez le plateau", poursuit Céline Pina. "Il y a un moment où la République, ça se respecte (…) Or si les politiques ne portent pas ces principes-là, s'ils ne les font pas vivre, comment voulez-vous que les gens, eux, les comprennent et les assument?"

Et Céline Pina de dénoncer un passage "particulière choquant": "Cet homme dit 'je suis un musulman normal', cela n'est pas vrai: c'est un salafiste", poursuit-elle. "Accepter que ce type dise: 'je suis un musulman normal', c'est une offense pour tous les musulmans. Ce ne sont pas des terroristes, je suis d'accord, mais ils ensemencent les esprits avec la même haine, avec la même idéologie. S'il ne peut pas condamner l'Etat islamique, c'est qu'à un moment, il pense pareil".

En septembre 2015, Céline Pina avait été menacée d'exclusion du PS après sa dénonciation vigoureuse du Salon de la femme musulmane à Pontoise.

C. P.