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Castorama: nouvel appel à la grève ce week-end

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Les salariés dénoncent le montant de leur prime d'intéressement, amputé parfois de 2700 euros.

La décision ne passe pas. Après un premier débrayage en début de semaine, les salariés de Castorama ont appelé jeudi à une nouvelle grève vendredi et samedi dans les magasins de l'enseigne de bricolage.

La raison ? les primes d’intéressement 2020, dont les critères ont été modifiés à leur insu. Résultat, ils se retrouvent amputés d’une bonne partie de ce qu’ils estiment leur être dus.

"Pour un salaire de 1500 bruts c’était 3600 euros qu’on aurait dû avoir. Là, c’est plafonné à 900 euros", explique au micro de RMC Xavier Gaspard, délégué syndical CGT Castorama.

"Les salariés sont plus que jamais déterminés à percevoir le fruit de leur travail, la direction propose un taux garanti de 1,43 mois de salaire pour l'année. Nous demandons la stricte application de l'accord négocié plafonné à 20% de la masse salariale annuelle, à savoir 2,4 mois de salaire sur l'année pour tous", indiquent dans un communiqué les syndicats CFTC, FO, CFE-CGC, CGT et CFDT.

Les signataires de l'accord d'intéressement de mars, la CFTC et la CFDT, soulignent dans un communiqué distinct que "le compte n'y est pas" et réclament l'application de l'accord "tel qu'il résultait de la commune intention des parties". Ils rappellent que le groupe prévoit "sur la base des fortes ventes constatées au deuxième trimestre, combinées à des réductions de coûts (...), un bénéfice avant impôts ajusté du semestre supérieur à celui de l'année précédente".

La direction a détaillé sa proposition: "Un montant d'intéressement garanti de 30 millions d'euros sur l'année 2020, soit environ un mois et demi de salaire en plus" et, "si les résultats sont au rendez-vous les prochains trimestres", une enveloppe pouvant atteindre 43 millions d'euros, soit deux mois de salaire en moyenne pour chacun.

Les salariés de Castorama ont observé mercredi des débrayages "plus massivement que lundi", jour de démarrage du mouvement, selon les syndicats. De son coté, la direction a constaté "une mobilisation en très forte baisse (moins d'un collaborateur sur 10), et pas d'impact sur le fonctionnement des magasins". 

Bettina de Guglielmo (avec Guillaume Dussourt)