"Ça fait tellement mal": il loue son logement via une plateforme, l'occupante change la serrure et squatte

Le pire cauchemar des propriétaires qui louent leur appartement, c’est que leur bien immobilier se retrouve squatté. C'est ce qui est arrivé au propriétaire d'un studio à Savigny-le-Temple en Seine-et-Marne. Il avait mis son bien en location sur une plateforme en ligne pour une durée d'une semaine pendant ses vacances cet été. Mais depuis, la locataire ne veut plus quitter les lieux.
Au bout du couloir, il fixe le judas de porte l'air interdit. “Je ne peux plus rentrer parce qu’elle a changé la serrure”, indique-t-il. “Elle" c'est celle à qui il a loué, via une plateforme, son studio presque flambant neuf le 18 août dernier.
“Le jour de son départ, elle a refusé de quitter l’appartement. La police m'a dit qu’ils ne pourraient pas entrer et que je devais faire une main courante”, explique-t-il.
L'audace de l'occupante: "Vive la France, et vive la République"
Début de l'engrenage, des nuits d'angoisse, de dépossession. L’occupante va même jusqu'à lui laisser un mauvais commentaire sous son annonce et le menace: "‘Si l’envie vous pénètre d’entrer dans l’appartement sans mon accord, ceci est considéré comme un cambriolage. Vive la France, et vive la République’."
"Ça, c’est ce qu’elle m’a écrit. Ça fait tellement mal… Je dois continuer à payer le crédit, l’électricité… Je risque d’être ruiné. J’attends que les autorités compétentes se prononcent”, assure-t-il.
Et ça, ça peut prendre du temps, beaucoup de temps, nous confie Maître Rossi Landi, avocat en droit immobilier.
“Soit il arrive à avoir la procédure accélérée parce que le préfet dit ‘ok c’est sur squat’, soit il refuse parce qu’elle n’est pas entrée par effraction et là, ça peut durer un an, 18 mois, le temps de la procédure”, souligne-t-il.
Une période durant laquelle elle ne pourra pas être délogée.