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Cécile Duflot et Benoît Hamon chahutés à Lyon

L'écologiste Cécile Duflot (photo) et le socialiste Benoît Hamon, tous deux ministres du gouvernement de François Hollande, ont été chahutés vendredi à Lyon par des militants socialistes irrités par l'investiture aux législatives de Philippe Meirieu. /Pho

L'écologiste Cécile Duflot (photo) et le socialiste Benoît Hamon, tous deux ministres du gouvernement de François Hollande, ont été chahutés vendredi à Lyon par des militants socialistes irrités par l'investiture aux législatives de Philippe Meirieu. /Pho - -

LYON (Reuters) - L'écologiste Cécile Duflot et le socialiste Benoît Hamon, tous deux ministres du gouvernement de François Hollande, ont été...

LYON (Reuters) - L'écologiste Cécile Duflot et le socialiste Benoît Hamon, tous deux ministres du gouvernement de François Hollande, ont été chahutés vendredi à Lyon par des militants socialistes irrités par l'investiture aux législatives de Philippe Meirieu.

Ce candidat écologiste soutenu par le Parti socialiste aux termes de l'accord électoral entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts a été préféré au radical de gauche Thierry Braillard, champion du maire socialiste de la ville, Gérard Collomb.

Afin d'éviter toute confrontation avec les militants socialistes, les deux ministres ont dû écourter leur visite de campagne et changer le lieu de leur conférence de presse.

La ministre du Logement Cécile Duflot a dénoncé "des violences politiques" contraires "au débat démocratique".

"On a délibérément refusé la logique de l'escalade et de la confrontation. Ce sont des querelles qui sont bien éloignées des préoccupation de ceux qui habitent ce pays", a-t-elle dit en présentant comme un exemple de rassemblement la candidature de Philippe Meirieu à Lyon.

Afin de départager les deux candidats de gauche qui se disputent l'étiquette socialiste ainsi que le logo du poing et de la rose, le PS avait engagé une procédure devant la justice.

Le plaignant a finalement été débouté de sa demande, permettant à Philippe Meirieu, comme au candidat soutenu par Gérard Collomb, d'utiliser les couleurs du PS, entretenant ainsi la confusion dans l'électorat.

Le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire Benoît Hamon a assuré vendredi matin que le maire de Lyon ne serait pas sanctionné pour autant par une exclusion.

"Après le premier tour, il faudra réparer, il faudra recoudre, il faudra rassembler", a-t-il dit en évoquant le deuxième tour. "On ne va pas faire une cohorte d'exclus du PS, la priorité n'est pas de faire exclure un tel ou un tel."

Gérard Collomb a répliqué en ironisant sur ce déplacement ministériel de dernière minute.

"Je m'étonne que les ministres n'aient rien à faire de plus urgent que de venir comme ça entre deux trains", a-t-il dit. "Je pensais que les candidats officiels, désignés par Paris, c'était une époque révolue, ça date de Napoléon III."

Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse

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