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Cécile Duflot pose ses conditions à un accord avec le PS

Il n'y aura pas d'accord électoral avec le Parti socialiste "sans ouverture de l'horizon d'une sortie du nucléaire", prévient Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), dans une interview accordée au Journal du dimanche. /Phot

Il n'y aura pas d'accord électoral avec le Parti socialiste "sans ouverture de l'horizon d'une sortie du nucléaire", prévient Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), dans une interview accordée au Journal du dimanche. /Phot - -

PARIS (Reuters) - Il n'y aura pas d'accord électoral avec le Parti socialiste "sans ouverture de l'horizon d'une sortie du nucléaire", prévient...

PARIS (Reuters) - Il n'y aura pas d'accord électoral avec le Parti socialiste "sans ouverture de l'horizon d'une sortie du nucléaire", prévient Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), dans une interview accordée au Journal du dimanche.

"Aujourd'hui, tous les écologistes sont prêts à renoncer à avoir des députés si on ne croit pas au changement", assure-t-elle.

"Après Fukushima, la sortie du nucléaire est un horizon obligatoire, même si pour certains, ces mots sont imprononçables", poursuit-elle.

Les conséquences à tirer de la catastrophe nucléaire qui a frappé la côte nord-est du Japon en mars ont été à l'origine d'un duel à distance cette semaine entre la candidate écologiste Eva Joly et l'équipe de François Hollande, tout juste investi par le Parti socialiste.

Parmi les autres "principes" des écologistes en vue des négociations avec le PS, Cécile Duflot évoque notamment le retour à la retraite à 60 ans et une réforme institutionnelle avec instauration de la proportionnelle, abrogation de la réforme des collectivités locales et nouvelle phase de la décentralisation.

"J'aborde ces négociations dans un état d'esprit constructif et déterminé. Je suis prête à signer un texte qui soit un compromis et qui donne un horizon", indique-t-elle.

Interrogée sur ses relations avec François Hollande, investi par le Parti socialiste pour la présidentielle de 2012, Cécile Duflot se souvient d'un premier secrétaire du PS qui, dit-elle, "n'attachait pas beaucoup d'importance à notre mouvement". "A l'époque, pour lui, j'étais un petit moustique", ajoute-t-elle.

"Mais, humainement, nos relations étaient bonnes. Il ne fait pas partie des hommes politiques machistes, c'est une exception pour les hommes de sa génération, cela rend nos relations plus faciles", dit-elle.

Henri-Pierre André pour le service français

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