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Centrafrique : Le Drian n'a « jamais dit que l'opération durerait trois jours »

Jean-Yves Le Drian sur le plateau de BFMTV / RMC le 11 décembre 2013

Jean-Yves Le Drian sur le plateau de BFMTV / RMC le 11 décembre 2013 - -

Le ministre de la Défense a rappelé sur RMC que l'objectif de l'opération était de six mois, tout en tempérant: « je ne peux pas dire si dans six mois, tout sera rétabli ».

« Je suis très ému, je pense à leurs camarades ». Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réagi ce mercredi matin au micro de BFMTV et RMC, à la mort de deux soldats français en Centrafrique, dans la nuit de lundi à mardi. « Cela s'est passé au cours d'affrontements avec des éléments incontrôlés de la Séléka », a expliqué Jean-Yves Le Drian, qui a précisé que les deux militaires étaient « partis accomplir une mission de désarmement ».

« Il faut désarmer les différentes milices qui se réclament de la Séléka sinon la situation sera ingérable » en Centrafrique, a ensuite insisté le ministre, alors que, sur le terrain, la mission a commencé lundi.

La Centrafrique est frappée depuis plusieurs mois par une vague de représailles, de réglements de compte entre milices, doublés d'une « tendance lourde à l'affrontement confessionel » entre chrétiens et musulmans, « qu'il faut absolument éviter », a précisé Jean-Yves Le Drian.

« L'objectif, c'est six mois »

« On en parle beaucoup maintenant, mais la situation dure depuis des mois, aujourd'hui c'est médiatisé, heureusement », a-t-il estimé.

Quant à savoir combien de temps les troupes françaises vont rester en Centrafrique, Jean-Yves Le Drian a indiqué n'avoir « jamais dit que l'opération durerait trois jours ».

« Une opération militaire, ça prend du temps. On a commencé le désarmement que lundi », a-t-il insisté, avant de rappeler: « l'objectif, c'est six mois », « mais je ne peux pas dire si dans six mois, tout sera rétabli », a tempéré le ministre de la Défense.

Revenant sur la solitude de la France sur le terrain, Jean-Yves Le Drian a réfuté les accusations. « Nous ne sommes pas seuls », a-t-il contesté. « Nous sommes maintenant en discussion avec nos amis européens », a-t-il annoncé des européens qui « seront au rendez-vous » et qui ont déjà envoyé un avion anglais, a rappelé le ministre.

La rédaction