Charlie Hebdo: "La question, c'est quelle est la prochaine cible?", dit Louis Caprioli (ex-DST)

Les deux tireurs encagoulés, menacent une voiture de police après avoir attaqué Charlie Hebdo, ce mercredi matin. - AFP
Louis Caprioli, ancien sous-directeur chargé de la lutte contre le terrorisme au sein de la Direction de la surveillance du territoire (DST), a réagi sur RMC à l'attaque meurtrière contre le journal satirique Charlie Hebdo, ce mercredi matin. "Malheureusement ça confirme les menaces qui pesaient sur ce journal depuis la publication des caricatures du prophète Mahomet. Là, on est monté en puissance avec un commando qui a atteint son objectif : réaliser un véritable massacre", a-t-il commenté. Selon des témoins, les assaillants en fuite auraient crié : "Nous avons vengé notre prophète".
"La question qui se posait n'était pas de savoir s'il y aurait un attentat, mais quand cet attentat serait déclenché", a-t-il poursuivi. Charlie Hebdo, "c'est un symbole fort pour les jihadistes radicaux. Avoir publié les caricatures de Mahomet, c'était l'insulte suprême".
"Nous sommes une cible idéale"
Cette attaque n'est pas le fruit d'amateurs isolés avance Louis Caprioli. "Ça parait évident vu l'armement, qui est extraordinaire. Ce sont des armes de guerre (…). Ce commando a du faire des reconnaissances d'objectifs, savoir qui était là, quelle était la présence policière (devant les locaux de Charlie Hebdo). Cela laisse à penser qu'il y a eu une cellule terroriste". "La question qui se pose dorénavant est : quelles sont ses prochaines cibles ? On est face à un ennemi, un adversaire imprévisible", prévient l'ancien responsable au sein de la DST.
"Daech menace la France, mais nous avons des menaces récurrentes d'Aqmi ou d'Al-Qaïda. Avec ce qui se passe en Syrie, ce qui se passe au Sahel et l'intervention de la France, nous sommes une cible idéale". S'il explique qu'il ne faut "pas céder à la psychose", il estime "qu'il faut être logique et anticiper"