RMC

Cinquante candidats prêts à se retirer pour faire battre le FN

Plus de 50 candidats de tous bords aux élections législatives ont signé un appel à se désister en faveur du candidat le mieux placé au second tour si le Front national était en mesure de l'emporter. /Photo prise le 1er mai 2012/REUTERS/Benoit Tessier

Plus de 50 candidats de tous bords aux élections législatives ont signé un appel à se désister en faveur du candidat le mieux placé au second tour si le Front national était en mesure de l'emporter. /Photo prise le 1er mai 2012/REUTERS/Benoit Tessier - -

Plus de 50 candidats de tous bords aux élections législatives ont signé un appel à se désister en faveur du candidat le mieux placé au second tour si le Front national était en mesure de l'emporter, annonce vendredi la Licra.

Plus de 50 candidats de tous bords aux élections législatives ont signé un appel à se désister en faveur du candidat le mieux placé au second tour si le Front national était en mesure de l'emporter, annonce vendredi la Licra. A la suite de la percée de Marine Le Pen à la présidentielle en avril (17,9%), la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme a constaté qu'aucun parti ne s'était engagé formellement à respecter le désistement républicain. Elle a donc envoyé un appel "aux convergences républicaines" directement aux candidats, même s'il ne fait guère de doute que le Parti socialiste, le Front de gauche et les écologistes s'entendront face à un risque FN. Dans un communiqué, l'association souligne que 50 premières signatures lui étaient parvenues jeudi. La grande majorité des signataires sont de gauche, mais la liste comporte également une dizaine de centristes et radicaux, ainsi qu'un divers droite et trois UMP.

Un bureau de l'UMP se réunit lundi

La Licra salue en particulier l'engagement de la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, candidate socialiste dans la 3e circonscription d'Indre-et-Loire. Son appel a mis en évidence l'absence de consignes claires des états-majors, en particulier de l'UMP. Un bureau politique extraordinaire de l'UMP est programmé lundi après-midi pour, notamment, arrêter la position du parti dans le cas de figure de duels gauche-FN au second tour le 17 juin. La ligne déjà adoptée lors des cantonales du ni Front national ni Front républicain anti-FN devrait l'emporter.
La dirigeante du PS, Martine Aubry, avait d'abord affirmé que tous les candidats de son parti se maintiendraient, même en troisième position, avant de dire qu'elle choisirait le "parti républicain" si le risque FN était trop important. "Le temps n'est plus aux belles paroles mais aux actes. Nous souhaitons que les bonnes intentions se concrétisent sous la forme d'un engagement public du plus grand nombre possible de candidats", déclare le président de la Licra, Alain Jakubowicz. Il souhaite que ces premières signatures "soient suivies de nombreuses autres et de prises de position fortes pour l'entre-deux-tours."

REUTERS