RMC
Actualités

"Comment peut-on vouloir tuer celui qui vient sauver?": Gérald Darmanin s'est entretenu avec le pompier victime d'un tir en Essonne

placeholder video
Le pompier, a été touché à un mollet par un tir d'arme à feu qui a traversé sa jambe alors qu'il intervenait pour éteindre un feu de véhicule à dans un quartier défavorisé de la ville d'Etampes.

"Comment peut-on vouloir tuer celui qui vient sauver?": le gouvernement comme l'opposition ont condamné avec force mercredi le tir qui a blessé un pompier en intervention la veille dans l'Essonne, une "première intolérable" selon la profession.

Le pompier, un sergent-chef, a été touché à un mollet par un tir d'arme à feu qui a traversé sa jambe alors qu'il intervenait pour éteindre un feu de véhicule à Guinette, un quartier défavorisé de la ville d'Etampes, selon des sources concordantes. La blessure est sans gravité et l'arme ou le calibre utilisés n'ont pu être identifiés pour le moment.

Au moment du tir, vers 23h20, il n'y avait aucun individu au contact des policiers et des pompiers en intervention. "Ils n'ont même pas entendu la détonation", a rapporté une source policière.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui s'est entretenu avec le pompier au téléphone avant de lui rendre visite en fin de journée, a fait part "du dégoût inspiré par cet acte", lors d'une visite à la caserne d'Etampes.

"Ces actes odieux ne doivent pas rester impunis", avait réagi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans un tweet, réitérant son "soutien indéfectible à ceux qui nous protègent au péril de leur vie".

"Ceux qui agressent (les pompiers) se mettent en dehors de la République", a-t-il déclaré à la presse. "Désormais chaque fois que des forces de l'ordre, les pompiers seront attaqués, le ministère portera systématiquement plainte", a-t-il avancé.

En 10 ans, les agressions de pompiers ont triplé

Si elles restent limitées (environ six par jour sur 10.000 interventions), le nombre des agressions de pompiers a triplé depuis dix ans, selon le ministère de l'Intérieur. Et augmenté de 50% sur les cinq premiers mois de 2019 par rapport à la même période de 2018, soulignait un rapport sénatorial publié en décembre dernier.

Ce rapport avait appelé le gouvernement à se mobiliser pour enrayer ces violences, notamment par une plus grande sensibilisation du public et davantage de coordination avec la police et la santé.

A Beauvau, on précise que Gérald Darmanin va rendre systématique le dépôt de plainte des pompiers après chaque agression de l'un des leurs, une autre préconisation du rapport sénatorial.

Les pompiers, chaque année davantage sollicités sur tous les fronts (secours à personnes, incendies, feux de forêts, transport médical...) ont également fait partie cette année des profession en première ligne face à l'épidémie de Covid-19.

La rédaction avec AFP