Copé contre un accord de désistement UMP-PS face au FN

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a rejeté lundi tout accord de désistement réciproque avec le Parti socialiste contre le Front national au second tour des législatives, tout en précisant qu'il n'y aurait pas d'alliance avec le parti de Ma - -
L'extrême-droite est en position de se maintenir dans une soixantaine de circonscriptions, où droite et gauche doivent donc dire si elles maintiennent leurs candidats mal placés en cas de triangulaires, ou si elles appellent à voter contre le FN en cas de duel. Jean-François Copé a rejeté cette idée. "Il n'y a pas d'alliance avec le FN. Faut-il soutenir un candidat du PS qui est allié avec l'extrême-gauche de Jean-Luc Mélenchon ? Je n'en suis pas sûr", a-t-il dit.
"Ni front républicain, ni Front national"
Le bureau politique de l'UMP doit se réunir dans l'après-midi et prendre une décision formelle sur ce point. Elle ne fait cependant pas trop de doute, les principaux dirigeants du parti de droite prônant une stratégie baptisée "ni front républicain, ni Front national". Jean-François Copé justifie cette position par les alliances qu'il prête au PS avec la gauche radicale. "C'est quand même extravagant qu'il y ait à ce sujet ce procès d'intention tellement parisien, alors que personne ne demande rien au PS qui s'allie avec Jean-Luc Mélenchon, qui explique que Fidel Castro n'est pas un dictateur", a-t-il dit. Il ne désapprouve pas l'appel de l'ex-ministre Nadine Morano aux électeurs du FN dans sa circonscription de Lorraine, même si elle a parlé de "valeurs" communes. "Ce qui compte, ce ne sont pas les mots, ce sont les actes. Chacun sait qu'il n'y a pas d'alliance, mais chacun sait qu'avec Nadine Morano nous avons une personnalité formidable", a-t-il dit.
Un candidat UMP face à Bayrou
Jean-François Copé a par ailleurs laissé entendre que l'UMP maintiendrait son candidat contre le centriste François Bayrou, ex-candidat à la présidentielle très menacé après le premier tour dans les Pyrénées-Atlantiques, car il affrontera une triangulaire avec un fort retard sur le PS. "On ne peut pas d'un côté appeler à voter François Hollande et ensuite demander aux électeurs de Nicolas Sarkozy de dire 'formidable, on fait comme si on n'avait rien entendu'. (...) Ce serait la cohérence que le candidat de l'UMP se maintienne", a dit Jean-François Copé dans une allusion au vote de François Bayrou pour François Hollande au second tour de la présidentielle. Quant au duel de second tour à La Rochelle entre la socialiste Ségolène Royal, qui brigue la présidence de l'Assemblée nationale, et le dissident de gauche Olivier Falorni, Jean-François Copé laisse entendre que l'UMP ne prendra pas position au second tour. "C'est d'abord une affaire interne au PS", a-t-il dit.