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Coronavirus: pourquoi la Haute autorité de Santé reste "très réservée" sur les "autotests"

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Professeur Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de Santé, était l'invitée de RMC. Elle répondait aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Un rapport rendu par la Haute Autorité de Santé sur les tests sérologiques rapides, estime que leur usage est "prématuré". Attention, on ne parle pas là des fameux tests PCR, avec le prélevement dans le nez, qui servent à savoir si vous êtes malades du Covid-19 - qui sont des tests virologiques, fer de lance dans la stratégie de dépistage.

La Haute Autorité de Santé parle ici des tests qui permettent de savoir si votre corps fabrique des anticorps contre la maladie, ce qui signifie que vous avez déjà été en présence du virus et donc que vous êtes guéris. Parmi ceux-ci les "autotests". 

En clair, donc, des tests que l'on peut se faire soi-même, sans aller en laboratoire grâce à une simple piqûre sur le bout du doigt. Pratique, rapide mais "difficile à interpréter" estime la Haute Autorité. Pire: leurs performances seraient inégales.

"Ce n'est pas aussi simple qu'un test de grossesse", résume l'un des auteurs du rapport. Sans accompagnement d'un professionnel, le patient prend le risque de tirer les mauvaises conclusions du test. La Haute autorité met également en garde contre les Trod, pour "Tests rapides d'orientation diagnostique", réalisés par votre médecin traitant, un pharmacien ou encore un infirmier. Ils seront bientôt disponibles en France mais ils doivent quel que soit le résultat être confirmés en laboratoire.

Le rapport conclut: quelque soit le test sérologique, même une prise de sang, l'incertitude subsiste sur la protection des anti-corps... et sur la durée de l'immunité contre le virus.