Dégradations pendant les manifestations: "La CGT doit payer" juge Eric Ciotti

Des élus de droite comme Eric Ciotti, emmenés par Nicolas Sarkozy réclament que la responsabilité civile et financière de la CGT soit engagée après les dégradations survenues lors des manifestations de mardi. Pour Laurent Baumel, député PS proche d'Arnaud Montebourg, pointer la CGT du doigt élude le débat sur la loi Travail.

Pour le chef de la droite, la CGT est responsable des dégradations. Mardi pendant la manifestation contre la loi Travail des casseurs s'en sont pris à l'hôpital Necker enfants malades. D'autres dégâts ont eu lieu ainsi que des affrontements avec la police. Nicolas Sarkozy estime que la CGT doit assumer les violences des casseurs et a demandé l'engagement de la responsabilité civile et financière de l'organisation syndicale. Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes est sur la même ligne que Nicolas Sarkozy.

"Il faut que la CGT paye les dégâts et notamment ce qui a été fait à l'hôpital Necker qui est un scandale absolu, qui traduit l'inhumanité, la violence de ces décérébrés", lâche-t-il.

Pour le député de droite, la CGT devait pouvoir gérer ces débordements. "C'est elle qui organisé cette manifestation, l'organisateur d'une manifestation est responsable. Donc il faut que la CGT paye", poursuit Eric Ciotti. 

"Une tactique" pour oublier la loi Travail

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT s'est défendu mercredi soir sur France 2. La CGT "ne porte aucune responsabilité sur ce qui se passe en marge des manifestations" a-t-il martelé tout en rejettant toute "relation entre ce que font les casseurs et les manifestants". De son côté, François Hollande a prévenu qu'il n'y aurait plus d'autorisations de manifester si la préservation "des biens et des personnes" ne pouvait pas être garantie et appelé la CGT à prendre ses responsabilités. Pour Laurent Baumel, député PS frondeur d'Indre-et-Loire, la CGT a bon dos.

"C'est un peu facile, là on a une espèce de petit jeu tactique consistant à désigner la CGT, ce qui permet de ne pas parler de la loi Travail. Avant de pointer du doigt la CGT, de considérer qu'elle est responsable, j'aimerais avoir un peu plus d'information sur ce qui s'est passé à l'hôpital Necker."

Pour ce soutien d'Arnaud Montebourg, les violences commises par les casseurs ne doivent pas "occulter qu'il y a un mouvement social" avec "des motivations bien réelles".

Carole Blanchard avec Jean-Baptiste Durand