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Des plans sociaux retardés à la demande de l'Elysée, dit Le Pen

Marine Le Pen accuse l'Elysée d'avoir convaincu des grands chefs d'entreprise de retarder leurs annonces de plans sociaux pour qu'ils interviennent après l'élection afin de ne pas gêner la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. /Photo prise le 19 nov

Marine Le Pen accuse l'Elysée d'avoir convaincu des grands chefs d'entreprise de retarder leurs annonces de plans sociaux pour qu'ils interviennent après l'élection afin de ne pas gêner la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. /Photo prise le 19 nov - -

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen a accusé jeudi l'Elysée d'avoir convaincu des grands chefs d'entreprise de retarder leurs annonces de plans...

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen a accusé jeudi l'Elysée d'avoir convaincu des grands chefs d'entreprise de retarder leurs annonces de plans sociaux pour qu'ils interviennent après l'élection afin de ne pas gêner la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy "réclame comme un geste pour sa campagne à des grandes entreprises de repousser les plans de licenciement après l'élection", a déclaré la candidate du Front national lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2.

Elle a évoqué des instructions "manifestement très précises de la part de l'Elysée pour repousser l'annonce de plans sociaux".

Marine Le Pen a jugé qu'une telle attitude était "d'un cynisme inouï et objectivement assez déshonorant pour ceux qui commettent de tels actes à l'égard des salariés".

Priée de dire si elle en avait la preuve, la dirigeante du FN a répondu : "La preuve arrivera, juste après l'élection présidentielle."

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a rejeté mercredi les accusations de François Chérèque, le patron de la CFDT, qui lui reprochait d'avoir joint des chefs d'entreprise pour qu'ils ne licencient qu'après les élections.

"Des chefs d'entreprise et DRH me disent que toutes les semaines, le ministère leur téléphone (...) pour qu'ils reportent à plus tard" leur plans sociaux, "s'ils avaient l'intention de licencier", a affirmé le dirigeant syndical.

Gérard Bon

REUTERS