Doit-on autoriser les étrangers à voter ?

L'hémicycle du Sénat. - -
La proposition de loi socialiste autorisant les étrangers non-communautaires vivant en France à voter aux élections locales est débattue au Sénat ce jeudi. Le texte les autorise à participer aux élections municipales, générales et régionales. Ils accèderaient aussi au droit d'être conseiller municipal, mais pas maire. En revanche, ils n'accèderaient pas au statut de grand électeur (pour participer aux sénatoriales). D'après le PS, 1 million 800.000 personnes sont concernées.
61% des Français favorables
Un récent sondage BVA indiquait que 61% des Français soutenaient cette proposition. Pour Esther Benbassa, rapporteure EELV du texte au Sénat, « donner cet espoir aux étrangers permettrait de les intégrer. Lorsqu'on sait qu'on peut agir sur son destin en participant à un scrutin ou en étant élu, on regarde différemment les murs, les autobus. Peut-être on les brûle moins... L'objectif c'est créer la cohésion sociale. Ce vote, ce serait une acceptation de l'autre ».
«La vraie intégration, c'est la naturalisation»
A droite, on est vent debout face au texte. Fait relativement rare d'ailleurs, le 1er ministre François Fillon se rendra en personne au palais du Luxembourg pour marquer le désaccord radical de la majorité. « La vraie intégration, c'est la naturalisation », estime le sénateur UMP Bruno Retailleau. « C'est l'acquisition de la citoyenneté qui doit conférer le droit de vote. Je pense qu'en approuvant cette proposition de loi, on encouragerait au contraire à la différence et le vote communautaire ».
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