Drogue, alcool, tabac: pourquoi les jeunes Bretons sont plus dépendants que les autres Français?

On l'appelle "La rue de la Soif". Des bars à perte de vue avec beaucoup de jeunes bretons en terrasse.
Une rue où Alexandre, 20 ans, et ses amis viennent boire des verres au moins trois fois par semaine:
"On boit énormément d'alcool, c'est vrai. On a pas mal de trous noirs. On fume tous aussi et beaucoup: un paquet par jour. J'avoue que j'ai beaucoup de potes qui sont partis dans la drogue, avec la kétamine, le LSD et la cocaïne"..
Cette fameuse rue, Lolita Duval-Chiquet la parcourt tous les jeudis et vendredis soirs: elle organise des maraudes de prévention auprès des jeunes rennais. "A Rennes, c'est surtout l'alcool qui est très présent. On a un triptyque alcool-tabac-cannabis".
Pourtant, depuis 2013, avec la mise en place d'un plan d'action gouvernemental, la Bretagne fait tout pour réduire les pratiques addictives chez les jeunes. Pourquoi cette région n'arrive t-elle toujours pas à inverser la tendance?
"La Bretagne est une terre festive, où il y a beaucoup de festivals, de teknivals, de free-parties. Quand on fait le comparatif avec les autres régions, on est au-dessus. Et dans la majorité des cas, on entend les jeunes dirent qu'ils ne peuvent pas faire la fête sans l'alcool ou les drogues" précise Lolita Duval-Chiquet.
Au delà du tabac et de l'alcool, 9,5% des jeunes bretons de 17 ans déclarent avoir déjà expérimenté une drogue illicite autre que le cannabis.