RMC
Économie

760 emplois menacés: le métallurgiste Novasco placé en redressement judiciaire

Image d'illustration

Image d'illustration - -

En difficulté, le groupe Novasco, nouveau nom du sidérurgiste Ascometal depuis sa reprise en juillet 2024 par le fonds d'investissement Greybull capital, a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de Strasbourg.

Seulement un an après sa reprise... Le métallurgiste Novasco, qui emploie en France quelque 760 salariés en Lorraine, dans la Loire et le Nord, a été placé lundi en redressement judiciaire par le tribunal de Strasbourg, qui a fixé à fin septembre la date limite de dépôt de projets de reprise, a annoncé à l'AFP un représentant syndical.

L'ex-Ascometal, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, avait été repris en juillet 2024 par le fonds d'investissement britannique Greybull Capital.

Une promesse non tenue par le fonds d'investissement

Ce dernier n'a pas injecté les 90 millions d'euros promis aux côtés de l'Etat, qui a déjà apporté 75 millions d'euros. "L'État joue le jeu des entreprises, très clairement, en prêtant de l'argent", a fustigé Stéphane Fantoni, délégué syndical CGT chez Novasco sur RTL. "Et aujourd'hui, si on tombe en redressement judiciaire, ce n'est plus un prêt, c'est un don. Donc très clairement, l'État a donné 85 millions d'euros sans regarder où ça allait"

La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg "a acté le redressement judiciaire et fixé la date limite du dépôt des offres de reprise à la dernière semaine de septembre", a déclaré à l'AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).

La trésorerie permet aujourd'hui de tenir jusqu'à fin septembre début octobre

Le calendrier "contraint par le niveau de la trésorerie" du groupe n'a pas permis de mettre en place une période d'observation de six mois, a-t-il ajouté. "La trésorerie permet aujourd'hui de tenir jusqu'à fin septembre début octobre".

Des candidats à la reprise ont déjà été auditionnés en juillet, dont certains auraient des vues sur certains sites, mais pas sur le principal, Hagondange, qui emploie 450 personnes en Moselle.

Avec ses trois autres sites d'usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord), Novasco emploie environ 760 personnes. Au terme de l'accord passé il y a un an avec Greybull, l'Etat a versé 75 millions d'euros et 10 millions sont attendus dans la deuxième quinzaine d'août, selon M. Amadoro.

TC avec AFP