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Économie

Attaque de l’Iran contre Israël: les prix des carburants vont-ils flamber?

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En raison de la situation au Proche-Orient, avec l’attaque de l’Iran contre Israël notamment, les cours du pétrole ont augmenté de 6% ce mercredi matin. Mais à plus long terme, les analystes ne prévoient pas une flambée.

Après l’attaque d’Israël par l’Iran, faut-il redouter une flambée des cours du pétrole? Après l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les prix avaient bondi de 5% mais étaient retombés en quelques jours, parce que ce qu’on redoutait à l’époque ne s’était pas produit: l’entrée dans le conflit de l’Iran.

Mais c’est le scénario qui s’est concrétisé lundi soir. Mercredi matin, les cours ont pris 6% et il est probable que la fébrilité durera plus de quelques jours sur le marché pétrolier…

Car l’Iran est un acteur important du marché mondial du pétrole. C’est d’abord le neuvième producteur mondial de brut, avec 4% de la production mondiale, à peu près 4 millions de baril par jour, dont 2 millions exportés, mais les troisièmes plus grosses réserves du monde.

La première crainte, c’est qu’Israël détruise une partie des capacités de production iraniennes. La deuxième crainte, c’est que les Etats-Unis rétablissent les sanctions sur les exportations de pétrole iranien. La troisième crainte, ce sont les attaques des Houthis en mer Rouge voire la paralysie du détroit d’Ormuz, par lequel transite 20% du pétrole mondial.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Lechypre d’affaires : Israël/Iran, quelles conséquences pour le pétrole ? - 03/10
2:51

Le pétrole pas plus cher dans six mois

La bonne nouvelle, c’est que le monde aujourd’hui est plutôt dans une situation de surabondance que de pénurie de pétrole. Et ça devrait perdurer l’an prochain, puisque les analystes revoient à la hausse leurs prévisions de production et à la baisse leurs prévisions de demande.

Consensus des analystes: 65 dollars au printemps 2025, contre 75 dollars aujourd’hui. Même avec l’incertitude iranienne, le pétrole ne sera pas plus cher dans six mois qu’aujourd’hui.

Emmanuel Lechypre