Israël: pour François Hollande, Jean-Luc Mélenchon fait "un calcul électoral" qui est "dangereux"

Après les missiles tirés sur Israël par l'Iran, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a estimé que Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, entrait "en guerre avec l'Iran". "Après le Liban et le Yémen, Netanyahu entre en guerre avec l’Iran. C'est son plan depuis des mois avec les divers assassinats", a-t-il assuré sur X (anciennement Twitter).
"Netanyahu plonge toute la région dans la guerre totale. Il expose la population d'Israël aux pires risques de son histoire. Il a ruiné la paix et le droit à la vie de millions de personnes. À présent, se paie pour le monde entier le prix de son impunité. Urgence absolue pour arrêter immédiatement la catastrophe qui se déchaîne", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon.
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"Un discours anti-israélien pour mobiliser les quartiers populaires"
Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir l'ancien président de la République François Hollande, aujourd'hui député aussi de l'alliance de la gauche, le NFP. "Israël, c'est la cible qu'a choisie Jean-Luc Mélenchon depuis le début", assure l'ancien chef de l'Etat ce mercredi sur RMC et BFMTV.
"Jean-Luc Mélenchon pense que c'est en tenant un discours anti-israélien qu'il peut mobiliser les quartiers populaires. Il fait un calcul électoral, tout en ayant j'imagine des convictions qui ne sont pas les miennes", poursuit François Hollande.
"C'est dangereux parce que les femmes et les hommes des quartiers populaires ne sont peut-être pas les seuls à avoir de la sympathie pour la cause palestinienne", ajoute l'ancien président de la République. "Mais c'est par le social, l'éducation, l'économie qu'on arrivera à vivre ensemble et qu'on ne va pas dresser les Français les uns contre les autres".
"Il y a toujours des désaccords entre les deux gauches. Il y a toujours eu une gauche radicale, insurrectionnelle, révolutionnaire, et une gauche réformiste à laquelle j'appartiens", estime François Hollande. "La lutte des classes a longtemps été la position de la gauche radicale, mais ce n'est pas la lutte des communautés", ajoute l'ancien président de la République.
Après les tirs de missiles iraniens qui ont touché Israël mardi soir, François Hollande estime qu'il est "légitime" de défendre Israël et que la France doit prendre une position de "fermeté et d'ouverture".