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Économie

Budget: le gouvernement vise "au moins" 6 milliards d'euros d'économies supplémentaires en 2024

Laurent Saint-Martin et Antoine Armand, le 10 octobre 2024

Laurent Saint-Martin et Antoine Armand, le 10 octobre 2024 - Ludovic MARIN / AFP

Ce mardi, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a indiqué que le gouvernement vise six milliards d'euros d'économies via l'annulation de crédits non consommés.

Le gouvernement vise "au moins" six milliards d'euros d'économies supplémentaires en 2024, via l'annulation de crédits non consommés, a indiqué mardi le ministre du Budget Laurent Saint-Martin devant les députés.

Sur les plus de 16 milliards gelés en juillet par le précédent gouvernement, "il y en a 12 qui ne seront pas consommés" et "ce que l'on vise, c'est (...) qu'au moins la moitié de ces crédits non consommés puissent bien être annulés", a déclaré le ministre lors de l'examen du projet de budget pour 2025 à l'Assemblée nationale.

Une autre partie de ces crédits devra être "reportée" en 2025, notamment ceux issus du plan de relance, en partie financé par des fonds européens, a dit M. Saint-Martin. Cette annulation d'au moins six milliards "nous permettrait d'avoir le freinage le plus fort possible dès cette fin d'année 2024", a observé le ministre, alors que 10 milliards d'euros de crédits avaient déjà été annulés en février.

"Nous ferons le maximum en termes d'annulation de crédits dès 2024", et "le freinage, ça commence maintenant", a-t-il assuré.

Jusqu'à 10 milliards d'euros?

Cette annonce répond à la demande des députés macronistes et du Rassemblement national, qui ont fait voter mardi en séance des amendements pour réduire le déficit de 6,1% à 5,9% du PIB dès cette année, ce qui équivaut environ à six milliards d'euros.

Le macroniste Mathieu Lefèvre entendait même, via son amendement, aller jusqu'à 10 milliards d'euros d'annulations.

"Il n'y a pas de fatalité à avoir un déficit supérieur à 6% du PIB en 2024. On a encore trois mois utiles devant nous", a-t-il plaidé. Le gouvernement doit "préciser ses intentions", "pour nous assurer que tout ce qui peut être fait en 2024 le soit, afin que l'effort que nous avons collectivement à réaliser en 2025 soit moins important", a-t-il argumenté.

La rédaction avec AFP