RMC
Économie

Comme en 2025, le budget de l'Élysée "gelé" pour 2026: est-ce suffisant?

placeholder video
Le budget de l’Élysée restera fixé à 126,3 millions d’euros en 2026, pour la deuxième année consécutive. Un gel voulu par Emmanuel Macron qui, avec l’inflation, équivaut en réalité à une baisse des dépenses. Un signal politique plus que financier, alors que la Cour des comptes continue de pointer des marges d’amélioration.

Le budget de l’Élysée restera fixé à 126,3 millions d’euros en 2026, comme en 2025. À la demande du chef de l’État, les crédits ne seront pas augmentés, ce qui, compte tenu de l’inflation et de l’évolution naturelle de la masse salariale (environ 800 agents civils et militaires), correspond en réalité à une baisse des dépenses de fonctionnement. Un montant qui ne représente que 0,027 % du budget de l’État, mais qui envoie un signal: difficile d’exiger des efforts aux Français sans en consentir au sommet de la République.

Des progrès salués par la Cour des comptes

Depuis deux ans, l’Élysée affiche une volonté de mieux maîtriser ses dépenses. En 2023, la Cour des comptes avait pointé un dérapage de 8 millions d’euros, en grande partie lié aux frais de déplacements et de réception. Mais le rapport publié à l’été 2025 pour l’exercice 2024 marque un tournant : la présidence a dégagé un excédent de 6,7 millions d’euros, malgré des investissements importants comme les travaux de géothermie. Les dépenses ont même reculé de 2,2 % par rapport à l’année précédente.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, à partir de 7H Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demi-heures, l'historien Arthur Chevallier, Emmanuel Lechypre pour l'économie, Matthieu Belliard et l'humoriste Arnaud Demanche avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20. Nouveauté cette année : des points de vue engagés tous les jours à 7H50 avec Louis Sarkozy, Cécile Duflot et Charles Consigny.
Lechypre d’affaires : Le budget de l'Élysée gelé en 2026 - 29/09
2:08

Des marges d’amélioration

La Cour des comptes estime toutefois que la présidence peut encore progresser. Plusieurs pistes sont avancées:

  • les logements de fonction, jugés trop avantageux pour certains agents.
  • le recours excessif aux heures supplémentaires dans la direction de la sécurité de la présidence (DSPR).
  • la maîtrise des frais de déplacements et de réception: limiter la taille des délégations, réduire le recours aux traiteurs, mieux négocier les marchés publics.

Si le gel du budget reste largement symbolique à l’échelle des finances publiques, il illustre la volonté affichée de l’Élysée de montrer l’exemple en période de rigueur. Reste à savoir si cette discipline budgétaire s’inscrira durablement dans le temps.

Emmanuel Lechypre