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Depuis sa cellule japonaise, Carlos Ghosn clame son innocence et accuse Nissan de trahison

Dans sa première interview à la presse française depuis son arrestation, Carlos Ghosn se confie sur sa détention. L'ex PDG de Renault clame à nouveau son innocence mais accuse aussi Nissan de trahison.

En prison depuis 70 jours, Carlos Ghosn s'est insurgé jeudi contre sa situation qui ne serait "normale", selon lui, "dans aucune autre démocratie", lors d'un entretien à la presse française au centre de détention de Tokyo. 

"J'ai face à moi une armée chez Nissan, des centaines de personnes se consacrent à cette affaire, 70 au bureau du procureur et (...) je n'ai pas de téléphone, pas d'ordinateur! Mais comment puis-je me défendre?", a-t-il lancé, au cours de sa première interview à des médias non-japonais depuis son arrestation.

L'ancien grand patron, comme il l'avait déjà expliqué au quotidien économique japonais Nikkei, estime être tombé dans un piège, "d'un complot". Sa théorie: Nissan a vu d'un mauvais oeil son projet de créer une holding, une société qui contrôlerait Renault, Mitsubishi et Nissan, donc.

L'ancien patron en jogging noir et sandales en plastique décrit ses conditions de détention: "Quand je dors la nuit, la lampe est toujours allumée. J'ai seulement 30 minutes par jour pour sortir sur le toit. L'air frais me manque tant! Le pire? Je ne peux pas parler à ma famille".

"Oui, je suis fort": Carlos Ghosn veut se battre, tout en reconnaissant être fatigué après 70 jours de prison.

Avec AFP