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Économie

"Ca dépend": le ministre de l'Energie entretient le flou sur la baisse des prix de l'électricité

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Le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Marc Ferracci, refuse de confirmer ce vendredi 3 janvier sur RMC que la baisse des tarifs réglementés de l'électricité annoncée pour le 1er février à 14% sera effective. "Ca va dépendre de l'adoption de la loi de Finances", lance-t-il, même si techniquement l'arrêté publié fin 2024 sera bien en vigueur sans adoption de loi de finances.

La baisse annoncée de 14% des tarifs réglementés de l'électricité ne serait pas encore totalement entérinée assure ce vendredi matin le ministre de l'Industrie et de l'Energie Marc Ferraci sur RMC. "Les prix de marché baissent", confirme le ministre qui assure que, "compte-tenu des projections", une baisse des tarifs va intervenir au 1er février à hauteur de 14%. Mais il y a un "mais".

"Mais nous avons besoin d'adopter une loi de finances pour clarifier le cadre dans lequel la fiscalité s'appliquera sur les tarifs d'électricité", insiste-t-il à plusieurs reprises, refusant de confirmer que l'électricité baissera bien de 14% au 1er février.

"Ce qui a été annoncé par le précédent gouvernement peu avant la censure -ce n'est pas la censure qui a déclenché cet élément là- c'est qu'il y aurait une baisse de 14% avec un arrêté pris en ce sens. Mais maintenant nous avons d'une loi de finances", précise-t-il.

Pourtant, techniquement, l'arrêté publié à la fin d'année 2024 confirmant une baisse de l'électricité de -14% entrera bien en vigueur si une loi de finances n'est pas adoptée d'ici là.

L'invité du jour : Marc Ferracci - 03/01
L'invité du jour : Marc Ferracci - 03/01
8:30

"La situation d'urgence est renforcée par l'instabilité qu'a fait naître la censure'

Marc Ferracci estime qu'il y a ainsi besoin "de compromis et de dialogue" avec l'Assemblée nationale pour que cette baisse de tarifs soit entérinée.

Il concède que la France est "dans une situation de profonde incertitude" et qu'il y a "besoin de clarifier la situation". "La situation d'urgence est renforcée par l'instabilité qu'a fait naître la censure", tacle-t-il, notant que les investisseurs et employeurs qu'il rencontre sont "inquiets".

"J'en appelle à la responsabilité des oppositions au dialogue et au compromis", conclut-il.

J.A.