Guerre en Ukraine: ce qui ressort des premiers indicateurs sur l'économie française

La guerre en Ukraine a de sérieuses conséquences sur l'économie mondiale et notamment en France. Pour l’instant, l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) nous explique que le conflit affecte surtout l'industrie et le commerce.
L'Insee, qui interroge chaque mois les dirigeants de tous les secteurs, poursuit en expliquant que dans nos usines, les cadences de production étaient proches de leurs records historiques en février, des records datant de 2000). Mais elles retombent en dessous de leur niveau moyen des 30 dernières années en mars.
Moins grave que le premier confinement de 2020
C’est le deuxième choc le plus violent depuis la fin des Trente glorieuses, moins violent que le premier confinement, mais plus violent que la crise de 2008 ou les chocs pétroliers.
Le problème, ce ne sont pas les carnets de commandes, toujours bien pleins, ce sont les difficultés d’approvisionnement. Les perturbations logistiques semblaient s’alléger, mais elles reviennent au premier rang des inquiétudes avec évidemment la guerre en Ukraine, le retour du Covid en Chine, et la flambée des prix de l’énergie.
La principale inquiétude reste l’inflation
Jamais les industriels n’ont été aussi nombreux à annoncer des hausses de prix dans les mois à venir depuis que l’Insee a commencé à les interroger en 1990. Des hausses qui font trembler les commerçants. Il n’y a qu’au printemps 2020 qu’ils ont montré autant d’inquiétudes sur leurs ventes à venir. Par contre les services (banques, assurances etc...) et encore davantage le bâtiment, moins exposés à l'international, ont continué en mars à bénéficier de la reprise de l'activité post-pandémie.
Pour l’instant, le marché du travail tient bien et il n’y a pas de signes avant-coureurs d’un retournement des embauches. Les intentions de recrutement, même chez les industriels, se maintiennent à des niveaux historiquement élevés. Même dans le commerce, elles ne faiblissent pas non plus.