"Honte à ces riches": le coup de gueule de Luc Besson, prêt à payer plus d'impôts par solidarité

"Honte à ces riches". Le réalisateur Luc Besson en veut aux riches et aux héritiers et se dit prêt à payer plus d'impôts. "Je suis d’accord pour payer plus d’impôts, même un peu plus si nécessaire, et honte à ces riches, héritiers le plus souvent, qui s’accrochent à leur magot comme une moule à son rocher", assure le cinéaste dans un texte publié par La Tribune Dimanche.
Dans ces conditions, il soutient le budget 2025 du gouvernement de Michel Barnier, alors que le Premier ministre a proposé de taxer les plus riches, au moins de manière temporaire. "Je fais partie de cette catégorie et je suis tout à fait favorable à cette mesure. Je trouve même indécent de s’y opposer", assure Luc Besson qui déplore l'écart de richesse qui "ne cesse d'augmenter depuis le début des années 2000".
"Presque tous les maux de notre société viennent de ce déséquilibre. Nier ce constat, c’est nier la réalité. (...) C’est l’État qui répartit les richesses. Pas les riches. Le ruissellement est une illusion; la redistribution une obligation", insiste le réalisateur.
Mourad Boudjellal prêt à payer plus d'impôts "mais pas pour rattraper les conneries de l'Etat"
Une sortie qui vaut à Luc Besson les honneurs de Flora Ghebali ce lundi sur le plateau des Grandes Gueules. "Il a totalement raison et la déclaration des Droits de l'homme dit la même chose que Luc Besson: 'les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune'. Il peut y avoir dans une société des patrons et des employés mais pas de manière aussi démesurée", note-t-elle.
"Énorme coup de cœur pour cette déclaration, les riches qui se mouillent, c'est très important. Tant que chacun défend son bout de gras et que les riches s'accrochent à leur patrimoine, on ne sera pas dans une société saine", ajoute Flora Ghebali.
Payer plus d'impôts, Mourad Boudjellal n'est pas contre, "mais pas pour rattraper les conneries de l'Etat alors que les finances ont été gérées n'importe comment", prévient-il sur RMC et RMC Story. "On est dans un état d'impôt confiscatoire, on est le pays le plus imposé au monde et on voudrait imposer encore plus", déplore l'éditeur de bande-dessinées.
Alors que le gouvernement de Michel Barnier est à la recherche de 60 milliards d'euros pour combler la dette, le Premier ministre a émis l'idée d'une surtaxe temporaire sur les hauts revenus. Cette surtaxe a été revue à la hausse lors des débats sur le projet de loi de finances à l'Assemblée nationale, sous l'impulsion du Nouveau Front populaire et contre l'avis du gouvernement.