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Jeux d’argent: l'intelligence artificielle va être utilisée pour vérifier l’âge des joueurs

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Dans "Apolline Matin" ce jeudi sur RMC et RMC Story, Stéphane Pedrazzi s’intéresse à la vérification de l’âge dans les bureaux de tabac pour les jeux d’argents, que la Française des jeux va utiliser.

La Française des jeux va utiliser l’intelligence artificielle s’assurer que ses joueurs ont plus de 18 ans. Un système qui permet d’estimer l’âge des joueurs lorsqu’ils se présentent dans un bureau de tabac ou dans n’importe quel point de vente. L’intelligence artificielle a été testée pendant plusieurs mois sur des millions de visages. La marge d’erreur est d’environ un an et demi. Du coup, le système va donc être réglé sur 20 ans. Et en cas de doute, le joueur devra présenter une pièce d’identité.

C’est un vrai sujet pour la Française des jeux. Plus d’un jeune sur trois, entre 15 et 17 ans, a déjà joué à des jeux d’argents… alors que la loi l’interdit formellement. La FDJ a promis des sanctions pour les détaillants qui ne respectent pas les règles et qui risquent désormais une suspension de leur agrément.

En revanche, l’âge reste difficile contrôler pour les jeux en ligne. Et c’est un problème, puisque les volumes de jeux en ligne ont augmenté de 16% l’an dernier. Deux fois plus vite que dans les dans les points de vente physique. Et on sait que ça concerne surtout les jeunes, qui structurellement sont plus présents sur le digital que leurs grands-parents.

21 milliards d’euros de mises l’an dernier

D’une manière générale, les Français sont de plus en plus friands des jeux d’argent. Surtout ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois. Ils auraient plutôt tendance à jouer davantage, c’est le constat effectué par l’Autorité nationale des jeux.

Même avec un budget serré, 33% des Français ont joué l’an dernier à des jeux de loterie. C’est 4 points de plus sur un an. Au total, ils ont misé pratiquement 21 milliards d’euros l’an dernier. Et si jamais vous vous demandez qui est le grand gagnant, c’est la Française des jeux, avec 308 millions d’euros de bénéfice l’an dernier. C’est beaucoup plus que n’importe quelle cagnotte de l’EuroMillions.

Stéphane Pedrazzi