L'usine Asteelflash des Vosges va brutalement fermer ses portes: le "choc" pour les 96 salariés

Image d'illustration - DENIS CHARLET / AFP
Dans les Vosges à Cleurie, l'un des sites de l'entreprise Asteelflash, qui fabrique des composants électroniques depuis près de 50 ans, va fermer. Les 96 salariés ont appris mardi qu'ils seraient licenciés à la fin de l'année. L'entreprise parle d'un manque de rentabilité.
Une décision qui a fait l'effet d'une bombe pour les salariés, qui ne s'attendaient pas à une annonce aussi radicale. Ils ont manifesté devant leur entreprise mercredi. Christelle Sonnet est la déléguée syndicale Force ouvrière du site, elle y travaille depuis 18 ans.
"C'est un choc. On n'était pas préparés à une fermeture de site maintenant", réagit la déléguée syndicale auprès de RMC.
"Il y avait du travail"
Cette nouvelle a surpris les salariés, car, comme elle l'explique, "en début d'année, c'était un peu plus compliqué mais là on avait tous repris à plein temps, on a un carnet de commande. Donc il y avait du travail".
Elle regrette cette décision: "on ne comprend pas, c'est un choix, c'est stratégique, et ils mettent en avant la rentabilité".
"Je pense que pour la direction c'est fait, le site ferme. Mais nous, on va essayer d'y croire encore", martèle Christelle Sonnet.
4 autres sites en France
L'entreprise Asteelflash est implantée depuis 47 ans dans les Vosges. Mais elle est aussi présente sur 4 autres sites en France. Elle fabrique des cartes électroniques pour l'industrie médicale ou pour les balises Arva, utiles pour retrouver les victimes lors d'une avalanche.
D'abord baptisée Asteel, l'entreprise française est devenue Asteelflash Group après l'acquisition de Flash Electronics en 2008. Elle avait été rachetée en 2020 par Universal Scientific Industrial (USI), dont le siège est à Shanghai.
De nouvelles réunions sont prévues ce jeudi et le 19 juin pour lancer la procédure du plan social. La direction locale de l'entreprise ne souhaite pas s'exprimer.