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Économie

La France, pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers

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La réindustrialisation de la France profite-t-elle de son statut de pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers?

La France reste le pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers. Est-ce que ça suffit pour réindustrialiser la France? D’abord, réjouissons-nous. La France est considérée par le cabinet AT Kearney comme le 6e pays le plus attractif du monde industrialisé, pour la quatrième année consécutive. Et le classement d’un autre cabinet EY publié ce jeudi matin montre que la France a conservé en 2023 le titre, qu’elle détient pour la cinquième année consécutive, de pays le plus attractif d’Europe.

Cette attractivité, elle se traduit par un début de réindustrialisation, mais qui reste modeste. Les investisseurs étrangers ont créé ou agrandi 530 usines sur tout le territoire en 2023. Mais si on fait la différence entre le nombre d’usines ouvertes et fermées, le gain n’est que de 57 en 2023, selon le décompte de Bercy, alors qu’il y a 260.000 entreprises industrielles en France.

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Lechypre d’affaires : Où en est-on de la réindustrialisation en France ? - 02/05
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Encore beaucoup de freins

Est-ce qu’on peut espérer que cette réindustrialisation s’amplifie? Il y a des signaux encourageants (la simplification, par exemple), mais encore beaucoup de freins: le coût du travail, la complexité du code du travail, le climat social dégradé (les grèves), si bien que les usines créées en France sont moins riches en emplois qu’ailleurs, la fiscalité sur les entreprises, plus élevée, la fragilisation de nos pôles de R&D…

Et puis, la concurrence exacerbée, non pas des voisins européens face auxquels nous n’avons pas à rougir, mais de l’Amérique du Nord ou de l’Asie. Notamment sur un point, déterminant pour les industriels: le prix de l’énergie.

Un rapport en cours de finalisation juge irréaliste l’objectif du gouvernement de porter de 10% à 15% la part de l'industrie dans le PIB d'ici à 2035. Un objectif de 12% assurerait néanmoins encore une balance commerciale positive.

Emmanuel Lechypre