DIRECT. Législatives: climat tendu dans la campagne, Attal appelle les "républicains" à condamner les agressions

- Les adversaires du Rassemblement national espèrent priver la formation d'une majorité absolue à l'Assemblée: les macronistes et la gauche ont décidé de retirer leurs candidats qui auraient pu, en se maintenant, diviser les voix qui pourraient faire barrage à l'extrême droite.
- Emmanuel Macron martèle qu'il n'est "pas question" de "gouverner" avec LFI au lendemain des élections.
- Gabriel Attal défend que son camp "a pris" ses "responsabilités" face au "risque d'une majorité absolue" pour le RN, se refusant à donner "des consignes de vote".
- Jordan Bardella reconnaît "des brebis galeuses" parmi les candidats du RN, alors que le cas de plusieurs candidats sulfureux ont été épinglés durant la campagne.
- Marine Le Pen parle "de moutons noirs" et défend "des maladresses" de la part de "braves gens".
Gabriel Attal revient sur les agressions d'élus et de militants
“Je condamne de toutes mes forces ces violences, qui sont inqualifiables”, a déclaré Gabriel Attal sur France 2. Le Premier ministre est revenu sur les agressions d’élus et de militants durant la campagne des législatives.
Pour Raphaël Glucksmann, "on va être la risée de l’Europe" en cas de cohabitation Emmanuel Macron-Jordan Bardella
À son tour, sur le plateau de France 2, Raphaël Glucksmann s'est alarmé sur une potentielle majorité absolue pour le Rassemblement national et l'arrivée de Jordan Bardella à Matignon.
“On va être la risée de l’Europe.”
Jordan Bardella favorable à l’inscription de l’IVG dans la constitution
Interrogé sur le plateau de l’Événement sur France 2, Jordan Bardella a affirmé être favorable à l’inscription de l’IVG dans la constitution.
“Jamais, je ne remettrai en cause ce droit”.
Des législatives "aussi dangereuses" ne sont "pas le moment de régler ses comptes", lance Mélenchon à Ruffin
Jean-Luc Mélenchon a invité François Ruffin à ne pas "régler ses comptes" à l'aune de "législatives dangereuses", le député sortant de la Somme ayant estimé que le leader de La France insoumise était un "boulet" et un "obstacle au vote".
"19 personnes insoumises ont été élues dès le premier tour. Alors il y a pire boulet", a ironisé Jean-Luc Mélenchon sur TF1. Il l'a mis en garde, estimant que François Ruffin - dont la réélection est menacée par une poussée du RN et qui a annoncé qu'il ne siègerait plus au groupe LFI en cas de retour à l'Assemblée - se "met en danger".
"Il y a une règle de météo politique. Quand le vent souffle fort, il emporte aussi les girouettes."
La préfecture de police de Paris va interdire une manifestation des "antifa" dimanche soir
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez va interdire une manifestation du collectif "action antifasciste Paris-Banlieue" prévue dimanche devant l'Assemblée nationale à la clôture du second tour des législatives, a-t-on appris jeudi soir de source policière.
Ce collectif a appelé dans un post sur X à un rassemblement "dimanche à 20h devant l'Assemblée nationale quelle que soit l'issue" du scrutin. "Aujourd'hui plus que jamais, faisons bloc par tous les moyens contre l'extrême droite et ses alliés", a-t-il fait valoir.
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Un militant du candidat d'Horizons en Charente, Thomas Mesnier, agressé
Un membre de l'équipe de campagne de Thomas Mesnier, porte-parole d'Horizons en lice dans la 1e circonscription de Charente, a été agressé tandis qu'il collait des affiches avant le premier tour des législatives, a annoncé jeudi le candidat.
"Un jeune militant de mon équipe a fait l'objet d'une violente agression vendredi dernier. Il a déposé plainte. La police est en train d'enquêter et la justice passera", a relaté Thomas Mesnier sur Facebook en apportant parallèlement son soutien à Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement agressée avec son équipe de campagne mercredi soir dans les Hauts-de-Seine.
L'eurodéputée LR Nadine Morano votera à gauche
L'eurodéputée LR Nadine Morano votera pour le divers gauche Dominique Potier dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle dimanche car elle refuse de donner sa voix à Louis-Joseph Pecher, accusé d'antisémitisme, a-t-elle expliqué jeudi à l'AFP.
"Je pense qu'un candidat antisémite n'a pas à recevoir mon soutien", a déclaré, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, marquée à droite, confirmant une information du Républicain Lorrain. Elle a expliqué "voter contre" Louis-Joseph Pecher et par conséquent pour le député sortant divers gauche Dominique Potier.
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Une trentaine d'associations de solidarité "appellent à voter" contre le RN
Les plus importantes associations de solidarité, dont Médecins du Monde, la Fondation Abbé Pierre ou Emmaüs, ont appelé jeudi "à voter massivement au second tour des élections législatives" pour s'opposer au Rassemblement national, dont le programme ferait, selon elles, "des millions de victimes".
"Les actions que nous menons auprès des publics vulnérables sont aujourd’hui menacées. Alors que nos associations prônent les valeurs de fraternité et d'universalité des droits, le programme de l’extrême droite est basé sur le principe de 'préférence nationale'", déclare dans un collectif le collectif Alerte qui rassemble 34 associations.
Kylian Mbappé appelle à voter "du bon côté"
Présent en conférence de presse à la veille de Portugal-France et à trois jours du second tour des élections législatives, Kylian Mbappé a évoqué "l'urgence" d'aller voter après le score réalisé par l'extrême droite au premier tour.
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Un magistrat s'exprime sur l'"inquiétante éventualité" d'un pouvoir autoritaire en France
"Les magistrats de France n'oublieront pas qu'ils sont les gardiens de la liberté des citoyens", écrit dans une tribune publiée dans le Nouvel Obs Benjamin Blanchet, vice-président au tribunal judiciaire de Paris, à trois jours du second tour des élections législatives.
Ce magistrat est le premier en activité à s'exprimer publiquement sur la menace de l'arrivée d'un pouvoir autoritaire en France.
"Que se passerait-il en France si le pouvoir exécutif et le Parlement s'accordaient pour porter atteinte à l'indépendance de la justice? L'hypothèse n'étant aujourd'hui plus d'école, il est nécessaire de réfléchir à cette inquiétante éventualité."
"Un regard lancé par-delà nos frontières nous a permis de constater qu'un pouvoir autoritaire n'hésitait pas à agresser le corps judiciaire avec la ferme intention de le tenir en laisse", observe le juge.
Il rappelle l'exemple de la Pologne et de la Hongrie, qui ont fait l'objet de procédures de la Commission européenne pour cause d'atteintes à l'indépendance de la justice et à l'Etat de droit.
Des soignants appellent à "faire barrage au RN" pour "protéger" le système de santé
L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) appelle jeudi à "faire barrage au RN" au second tour des législatives "pour protéger notre système de santé", après plusieurs tribunes récentes signées de milliers d'autres soignants, inquiets pour l'Aide médicale d'Etat (AME) ou le sort des médecins étrangers.
"Nous tenons à rappeler le rôle crucial des médecins binationaux, étrangers ou détenteurs de diplômes étrangers au sein des urgences et de l'hôpital public. Ces professionnels constituent une partie essentielle de notre système de santé, dont le fonctionnement et la survie dépendent largement de leur expertise et dévouement", écrit l'Amuf dans un communiqué.
Gabriel Attal dénonce des "attaques d'une lâcheté insupportables"
Le Premier ministre a fustigé des "attaques d'une lâcheté insupportables", tout en assurant vouloir "chercher l'apaisement".
"On est des élus à portée d’engueulades mais jamais à portée de coups", réagit Prisca Thévenot à propos de son agression
"On est choqués. On a une grosse pensée pour un militant encore hospitalisé mais on a des nouvelles rassurantes. On est choqués par la violence de ce qu’il s’est passé hier", a déclaré Prisca Thévenot à Meudon, accompagnée du Premier ministre Gabriel Attal.
"La violence symbolique des mots a été remplacée par la violence symbolique sur le terrain. On ne doit pas céder à cette violence", a-t-elle ajouté. "On est des élus à portée d'engueulades mais jamais à portée de coups".
Adrien Quatennens répond à François Ruffin
"Pour (François) Ruffin, (Jean-Luc) Mélenchon est "un boulet"… sauf sur ses tracts quand il faut faire des voix dans les quartiers!" écrit Adrien Quattenens sur X, en réponse aux propos du député sortant de la Somme ce matin.
Il publie des photos de ses tracts électoraux, et les compare entre le premier et le second tour.
Le PCF appelle à voter pour certains candidats de gauche dissidents
Au second tour des législatives, le Parti communiste "appelle à la raison et au vote pour le candidat le mieux placé en cas de duel gauche/gauche". "Toutes nos forces doivent être déployées pour battre les candidats d'extrême droite et ainsi empêcher Jordan Bardella de disposer d'une majorité absolue", indique un communiqué partagé hier sur X par le chef du parti, Fabien Roussel.
Le PCF appelle donc à voter pour Gabriel Amard (6e circonscritpion du Rhône), Danielle Simonnet (15e de Paris), Soumya Bourouaha (4e de Seine-Saint-Denis) et Alexis Corbière (7e de Seine-Saint-Denis). Certaines de ces candidatures sont dissidentes et non investies par le Nouveau Front populaire.
"Par ailleurs, le PCF se réserve le droit de poursuivre les candidats qui utiliseraient frauduleusement (son) logo et/ou la photo de Fabien Roussel sans son accord dans leur matériel électoral", est-il précisé.
Gabriel Attal se rend à Meudon pour soutenir Prisca Thevenot
Selon les informations de RMC, le Premier ministre Gabriel Attal se rend à Meudon pour soutenir la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, après l'agression qu'elle a subie avec son équipe hier soir. Ils mèneront une opération de tractage.
(SK)
Echange tendu entre une candidate RN et une candidate NFP sur l'avortement
"Je ne suis pas contre, mais je suis contre les 220.000 IVG par an (...) aucune politique n'a été mise en place pour essayer d'éduquer", a déclaré la candidate RN Florence Joubert, en réponse à la candidate NFP Christelle Druillole, qui lui demandait si elle est opposée à l'avortement, sur France Bleu Périgord mercredi.
"Encore une fois c'est très claire comme position", a ensuite répondu ironiquement la membre du Parti socialiste.
"Si je suis élue, j'arrête l'humour raciste", dit une candidate RN épinglée pour des posts embarassants
Candidate Rassemblement national qualifiée pour le second tour des législatives dans la 2e circonscription du Puy-de-Dôme, Isabelle Dupré a multiplié ces dernières années les partages de publications sexistes, racistes ou complotistes sur ses réseaux sociaux, comme le rapporte La Montagne.
"De simples blagues", se défend Isabelle Dupré auprès du journal local. "Si je suis élue, j'arrête l'humour raciste", promet-elle. Au premier tour, elle a recueilli 34,34% des suffrages, derrière la députée socialiste sortante soutenue par le NFP Christine Pirès-Beaune, (36,20%).
Coalition républicaine: "Le seul combat à mener, c'est de combattre l'extrême droite", estime le président PS de Seine-Saint-Denis
Stéphane Troussel, président PS du département de Seine-Saint-Denis, a réfuté tout projet en cours de coalition républicaine, allant des communistes à LR. "Ce n'est pas le sujet", a-t-il estimé dans Estelle Midi sur RMC et RMC Story.
"Le seul combat à mener, c'est de combattre l'extrême droite, je ne crois pas aux sondages et aux projections", a ajouté l'élu. "Le pire serait de donner le sentiment de tripatouillage qui s'organise."
"Je veux l'abandon de la réforme des retraites", a martelé Stéphane Troussel.
D’anciens déportés appellent à faire barrage au RN dans une tribune parue dans Libé
"Dix derniers survivants des camps nazis, qui savent mieux que quiconque à quoi conduit l’idéologie de l’extrême droite" ont publié une tribune dans Libération. Ils "appellent les citoyens à se mobiliser contre le Rassemblement national".
"Nous savons où mènent le racisme, l’antisémitisme, la restriction des libertés."
Gabriel Attal appelle à "l'apaisement" après l'agression de l'équipe de Prisca Thevenot
En déplacement dans la Nièvre, Gabriel Attal appelle à "l'apaisement" après l'agression de l'équipe de Prisca Thevenot. "On peut être en désaccord, c'est ça aussi la démocratie (...). La démocratie ne peut pas faire l'objet d'attaques et d'agressions", affirme le Premier ministre, selon des propos rapportés par BFMTV. Il assure avoir "toujours appelé à l'apaisement et à l'unité".
Olivier Véran dénonce l'agression d'un "élu" colleur d'affiche en Isère
L'ancien ministre Olivier Véran, candidat dans l'Isère pour le camp présidentiel, dénonce l'agression d'un élu local qui collait des affiches pour sa campagne, précisant qu'une plainte a été déposée. Sollicité par l'AFP, le parquet de Grenoble n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.
"Bernard est adjoint au maire de La Tronche (une commune limitrophe de Grenoble, ndlr) de 77 ans. Ce matin, alors qu'il collait mes affiches, un homme, les lui a arrachées avant de le frapper au visage. Une plainte a été déposée, un examen médical devra déterminer la durée d'ITT", a écrit Olivier Véran sur X, mettant en cause "un homme, soutien de La France insoumise". Il ajoute qu'il "condamne avec la plus grande fermeté cette agression lâche contre un élu et qui s'inscrit dans un contexte totalement inédit de violence dans cette campagne pour la première circonscription de l'Isère".
Député sortant, Olivier Véran est candidat à sa réélection. Il est arrivé 2e au premier tour avec 33,62%, derrière le jeune militant insoumis Hugo Prévost qui a obtenu 40,19% des voix. Le candidat LR-RN Alexandre Lacroix est également qualifié pour le second tour avec 18,34%.
Climat de plus en plus tendu
Alors que les candidats sont encore en campagne dans 501 des 577 circonscriptions, après 76 élections au premier tour, les derniers jours sont marqués par une multiplication des incidents.
Mercredi soir, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, candidate dans les Hauts-de-Seine, a été victime, avec son équipe, d'une agression lors d'une opération de collage d'affiches.
En Savoie, une candidate du RN, Marie Dauchy, a porté plainte après avoir été violemment prise à partie par un commerçant sur un marché.
Des témoignages font également état d'une multiplication des incidents et des insultes racistes dans le pays.
François Ruffin "coupe les ponts" avec LFI
Déplorant une "campagne en urgence" après la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée, François Ruffin a également appelé les Insoumis à davantage de sérénité dans les débats parlementaires et politiques.
"Ça fait 2 ans que je dis qu'il faut passer du bruit et de la fureur à la force tranquille. Il faut incarner de la stabilité, de la confiance, rassurer les Français."
"Ce n'est pas fait, et dès qu'il y a eu la dissolution, j'ai dit 'je ne suis pas investi par La France insoumise'", a indiqué l'ex-journaliste. "Ce n'était pas suffisant pour les électeurs, ils n'entendaient pas assez, malgré le profond désaccord que j'ai exprimé à l'endroit de ce que fait Jean-Luc Mélenchon. Donc, on coupe les ponts, et on y va (...) avec indépendance", a-t-il déclaré à l'AFP à Abbeville.
"Il faut aller chercher" des abstentionnistes et des électeurs macronistes, pour François Ruffin
Abstentionnistes et électeurs macronistes, "il faut aller chercher dans les deux pour gratter les 7 points" de retard, a souligné François Ruffin, qui est en ballotage défavorable face au Rassemblement national dans sa circonscription de la Somme, auprès de l'AFP.
La candidate macroniste Albane Branlant s'est désistée en sa faveur dès dimanche soir, en appelant très clairement à faire barrage au RN. "Je fais une différence entre des adversaires politiques et les ennemis de la République", a-t-elle dit.
Cinq invités ce soir sur France 2
Jordan Bardella, Raphaël Glucksmann, Gabriel Attal, David Lisnard et Clémence Guetté sont invités ce soir de l'émission politique de France 2. Ils ne débattront pas ensemble.
Jean-Luc Mélenchon au JT de 20h
Le leader des Insoumis sera d'ailleurs l'invité du journal télévisé de 20h sur TF1 ce soir.
Pour François Ruffin, Jean-Luc Mélenchon est un "boulet"
François Ruffin acte son divorce avec LFI. Le député sortant, en campagne dans la Somme ce jeudi, estime que le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon est un "boulet" et un "obstacle au vote".
"On a vécu trois semaines dures parce qu'on a un boulet. Vous l'avez entendu. C'est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon comme obstacle au vote", a déclare-t-il à l'AFP.
"Dans des terres comme ici, dans des terres populaires de province, ça bloque."
Des déclarations qui arrivent quelques heures après avoir annoncé sur RTL ce matin qu'il ne siègerait plus dans le groupe de LFI à l'Assemblée s'il est réélu dimanche.
"Le mandat d'Emmanuel Macron est terminé", assure le vice-président LR de l'Île-de-France
Après la dissolution de l'Assemblée nationale, Othman Nassrou, vice-président LR de la région Île-de-France, estime que le mandat présidentiel d'Emmanuel Macron est "terminé".
"Le président de la République a choisi cette dissolution et nous a mis dans cette situation. Il est le problème, le pays est ingouvernable", assure-t-il sur RMC et RMC Story.
"Le macronisme c'est fini et le mandat d'Emmanuel Macron est terminé. Notre objectif c'est de reconstruire une alternative", ajoute Othman Nassrou.
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Le front républicain tente encore de se construire face au RN
A moins de 48 heures de la fin officielle de la campagne d'entre-deux-tours des élections législatives, les partis jettent leurs dernières forces dans la bataille, avec comme espoir pour les adversaires du Rassemblement national de priver la formation d'extrême droite d'une majorité absolue à l'Assemblée.
Les macronistes et la gauche ont décidé de retirer leurs candidats qui auraient pu, en se maintenant, diviser les voix qui pourraient faire barrage à l'extrême droite. "On a pris nos responsabilités" face au "risque d'une majorité absolue" pour le RN, a expliqué hier soir le Premier ministre Gabriel Attal sur BFMTV, se refusant cependant à donner "des consignes de vote".
Le vice-président LR de l'Île-de-France rejette tout gouvernement avec la gauche
Othman Nassrou, le vice-président LR de la région Île-de-France, estime qu'il sera impossible de gouverner avec la gauche en raison de désaccords trop importants.
"S'embarquer dans un gouvernement avec des gens avec lesquels nous sommes opposés sur beaucoup de sujets, c'est la confusion", assure-t-il sur le plateau des Grandes Gueules.
"Qu'allons nous faire sur le nucléaire, la dépense publique, la sécurité?" interroge-t-il sur RMC et RMC Story. Othman Nassrou estime être en désaccord sur tous les sujets avec Marine Tondelier notamment.
Gérald Darmanin ne votera ni RN ni LFI et "ne souhaite pas" participer à une grande coalition
Gérald Darmanin, lui-même en lice au second tour à Tourcoing, a répété sur France 2 ce jeudi qu'il ne "voterait pas pour La France insoumise", ni pour le Rassemblement national. "Faire barrage au RN, c'est une nécessité mais pas au prix de voter pour un candidat de LFI".
LFI ne s'est "pas mise totalement dans l'arc républicain, lorsqu'elle n'a pas refusé l'antisémitisme, lorsqu'elle n'arrête pas de dire que la police tue, lorsqu'elle participe au drame des attaques contre les gendarmes à Sainte-Soline". A ses yeux, "ce parti-là ne peut pas être un parti avec lequel on peut combattre le RN parce que c'est justement LFI qui fait aussi monter le RN".
"Nous aurons à reconstruire, une fois que nous aurons fait barrage au RN, un projet pour que les gens votent pour quelque chose et arrêtent de voter contre", a fait valoir le ministre de l'Intérieur.
Comme on lui demandait si "une grande coalition allant d'une partie de la gauche jusqu'à une partie des Républicains était une bonne ou une mauvaise idée", il a répondu: "Moi, je ne souhaite pas participer à cela. Je suis un homme de droite qui soutient le président de la République avec loyauté depuis 7 ans. Je pense qu'il faut reconstruire".
Gérald Darmanin parle de "libération de la violence" après l'agression de Prisca Thévenot
Le ministre de l'Intérieur s'est ému de l'agression de la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot mercredi soir à Meudon alors qu'elle collait des affiches. "Il se passe quelque chose qui confine à la libération de la violence", a déploré Gérald Darmanin sur France 2.
30.000 policiers et gendarmes mobilisés pour le second tour
30.000 policiers et gendarmes, dont 5.000 à Paris et sa banlieue, seront mobilisés dimanche pour le second tour des élections législatives, a indiqué Gérald Darmanin ce jeudi. Selon le ministre de l'Intérieur sortant, l'objectif est "que l'ultra-gauche ou l'ultra-droite" ne créent pas de "désordre".
Pourquoi n'avoir aucune majorité à l'Assemblée conduirait à l'impasse
Les élections législatives risquent de ne déboucher sur aucune majorité claire à l'Assemblée. Ainsi, aucun groupe n'aurait les moyens de gouverner. Que se passerait-il dans un tel cas?
L'impasse. Cette situation conduirait à un blocage car "notre Constitution ne pourrait pas la gérer", selon le politologue et constitutionnaliste Benjamin Morel.
Sera-t-il possible de gouverner après les élections?
Pas moins de 218 désistements après le premier tour, pour faire "front républicain" face au Rassemblement national. Jordan Bardella assure pourtant qu'il aura bien la majorité absolue après le second tour. Est-ce encore bien réaliste?
"Plus rien n'est prévisible", mais quel que soit le résultat, il faudra trouver un moyen de gouverner le pays, selon Anne-Charlène Bezzina, politologue et constitutionnaliste.
Le directeur général de la Caisse des dépôts également inquiet
Ce collectif s'oppose plus globalement au RN. "De toute évidence, le Rassemblement national", qui espère obtenir une majorité de sièges à l'Assemblée nationale à l'issue des élections législatives dimanche, "menace directement l'avenir des missions de service public de la Poste et de la Caisse des dépôts", propriétaire aux deux tiers de la Poste, juge le collectif Alerte. Plusieurs syndicats - dont SUD PTT ou encore la CGT de la Caisse des Dépôts - co-signent ce texte.
Fin mai, le directeur général de la Caisse des dépôts, Éric Lombard avait estimé qu'il fallait "ajuster les missions" de service public de la Poste "au niveau des compensations", car "le sac à dos devient trop lourd et commence à peser aussi pour la Caisse des dépôts, malgré la taille du groupe et sa capacité de résistance". Deux pistes étaient alors évoquées par lui: "le fait que l'État accroisse ce financement" ou "diminuer le coût des missions".
Des associations inquiètes pour les missions de service public de La Poste en cas de victoire du RN
Un collectif d'associations engagées contre la pauvreté et des syndicats disent ce jeudi s'opposer à des mesures défendues par le Rassemblement national concernant les missions de service public de la Poste, qu'ils estiment dangereuses pour les personnes défavorisées, les réfugiés et les demandeurs d'asile.
Le collectif Alerte, composé de 34 associations dont Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre ou Médecins du Monde, s'alarme ainsi de ce que "le RN propose de supprimer la subvention publique accordée à la Banque postale", filiale de la Poste, "pour sa mission d'accessibilité bancaire exercée à travers le Livret A". Cette mission impose à la Poste de permettre l'ouverture d'un livret A pour 1,50 euros à quiconque le demande, y compris aux personnes interdites bancaires ou sans titre de séjour. Elle bénéficie essentiellement à "des titulaires des minimas sociaux et à des réfugiés et demandeurs d'asile", rappelle le collectif.
Fin juin, le député et spécialiste des questions économiques au RN Jean-Philippe Tanguy avait en effet indiqué son souhait de mettre un terme au contrat de compensation de service public, pour lequel l'Etat subventionne à hauteur de 300 millions d'euros la Banque postale, préférant que ce soit le secteur bancaire qui directement le finance.
Outre l'accessibilité bancaire, La Poste a pour l'heure trois autres missions de service public, que le collectif Alerte estime également menacées par le Rassemblement national: le service universel postal, la contribution à l'aménagement du territoire, le transport et la distribution de la presse.
Jean-Philippe Tanguy avait ainsi déposé en novembre 2023 un amendement proposant de diminuer de 605 millions d'euros la subvention que reçoit La Poste pour ces trois missions, jugeant qu'il était "plus judicieux de financer cette dépense au travers d'une augmentation de la taxe sur les GAFAM." L'amendement a été rejeté.
Raphaël Glucksmann "comprend" que voter pour faire barrage peut être "extrêmement difficile"
Raphaël Glucksmann reconnaît que pour certains électeurs de gauche contraints de voter pour la droite ou pour le camp macroniste et, à l'inverse, ceux du centre contraints de voter pour un candidat LFI, est "un geste extrêmement difficile (qu') il ne faut pas sous estimer". "Je comprends leur vertige à eux aussi et leur désarroi."
Pendant la campagne des européennes, "j'ai demandé aux gens de voter avec leur cœur, de voter en accord avec leurs convictions et là, on se retrouve dans une situation où on demande exactement l'inverse". Mais, "c'est tout aussi important en politique d'être capable de voter contre", insiste-t-il.
L'eurodéputé PS-Place publique craint que "la vague, la lame de fond" de l'extrême droite soit "encore extrêmement puissante" malgré un front républicain qui a permis de limiter le nombre de triangulaires qui auraient été favorables au RN.
"Ce n'est pas parce qu'il y a eu des désistements républicains que les reports seront automatiques."
"Je sens déjà le sentiment d'urgence disparaître", alerte-t-il, en avertissant pourtant qu'"il n'y a rien de fait: le Rassemblement national peut ce dimanche avoir une majorité absolue et être aux commandes de notre pays".
"Voter contre" n'est pas "indigne", estime Raphaël Glucksmann
Raphaël Glucksmann appelle la gauche et le centre à ne pas se démobiliser dimanche au second tour, même si leur candidat s'est désisté pour faire barrage au Rassemblement national. "Laissez-moi réhabiliter cette idée d'un vote contre: ce n'est pas un vote indigne de voter contre", estime-t-il au micro de France Inter.
L'eurodéputé PS-Place publique explique: "Je vois ces élections comme un référendum, avec une question simple : est-ce que nous voulons que l'extrême droite prenne le pouvoir en France? Que la famille Le Pen s'empare de ce pays?"
"Un braquage anti-démocratique", estime Stéphane Ravier
Stéphane Ravier, sénateur Reconquête! des Bouches-du-Rhône, réagit sur RMC Story aux désistements et alliances entre les partis pour contrer le RN: "Les projections d'aujourd'hui ne seront, je l'espère, pas les réalités électorales de dimanche. J'en appelle au sursaut des électeurs. Ce tripatouillage (les désistements, ndlr) est indigne. C'est un braquage anti-démocratique."
"Je crois qu'au soir du premier tour, les Français ont clairement montré ce qu'ils souhaitaient: un arrêt de l'immigration, une lutte impitoyable contre l'insécurité et les dépenses publiques", selon lui. "C'est tout le contraire que la classe politique est en train de mettre en place. Sur le papier, ce barrage de la honte, anti-volonté populaire, est en train de se mettre en place", poursuit-il.
"Il reste quand même les électeurs, du centre-droit, de droite, abstentionnistes du premier tour, qui doivent se mobiliser pour permettre à Jordan Bardella d'obtenir une majorité et de pouvoir gouverner, d'avoir les mains libres, démocratiquement, mais pour mettre en place et appliquer ces mesures dont les Français ont tant besoin et ont réclamé", estime le sénateur depuis 2014, élu avec le RN et qui a rallié Eric Zemmour en 2022.
"Jordan Bardella ment aux électeurs du RN", dit Marine Tondelier
Certains électeurs votent pour le RN "par racisme, antisémitisme ou xénophobie (...) mais ce n'est pas l'essentiel de leur électorat", déclare Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, sur Europe 1/CNews.
Aux électeurs du RN, "il faut leur dire que Jordan Bardella leur ment tout le temps", affirme-t-elle, en soulignant que le RN a changé de nombreuses fois d'avis sur les mesures à appliquer durant cette campagne, entretenant "un programme flou" contrairement au Nouveau Front populaire.
"Si on veut aider les 9 millions de pauvres de ce pays, il faut baisser les prix. Je n'ai toujours pas compris si Jordan Bardella allait baisser la TVA sur les produits de première nécessité", illustre-t-elle sur Europe 1/CNews.
"Jordan Bardella et Éric Ciotti sont des enfants d’immigrés. Si on avait appliqué leur programme 50 ou 100 ans auparavant, ils ne seraient pas là."
"On arrivera à trouver une majorité", dit Léon Deffontaines sur RMC
"Ma priorité pour le moment, c'est que le Rassemblement national n'ait pas de majorité absolue", indique le porte-parole du PCF Léon Deffontaines dans Les Grandes Gueules sur RMC.
Interrogé sur l'éventualité d'un gouvernement de coalition, le communiste estime: "On arrivera à trouver une majorité, mais ça dépendra des rapports de force issus des résultats du second tour des élections législatives."
Marine Le Pen n'est "pas comptable" du soutien de la Russie au RN
La Russie a officiellement apporté son soutien au RN pour les législatives, par l'intermédiaire du directeur adjoint du service de presse du ministère des Affaires étrangères. Un soutien dont le parti se serait bien passé.
L'eurodéputé PS-Place publique Raphaël Glucksmann a accusé le RN d'être "la 5e colonne" du poutinisme.
"Ce type de provocations de la part des Russes, je n'en suis pas comptable", se défend Marine Le Pen sur RMC-BFMTV ce matin.
"Ça fait 50 ans qu'on accepte le verdict des urnes", rappelle Marine Le Pen sur RMC-BFMTV
Alors qu'elle estime que son parti d'extrême droite est trop mal considéré par le reste de la sphère politique, Marine Le Pen assure sur BFMTV-RMC: "un gouvernement RN ne traitera pas comme ça l'opposition, on ne lui mettra pas de cible dans le dos."
"Je crois que notre démocratie peut être meilleure", ajoute Marine Le Pen. "La manière dont sont traités les électeurs du RN, c'est honteux", estime-t-elle, qui dit qu'ils sont parfois "des parias".
Interrogée sur l'agression de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot concède "c'est terrifiant" et accuse une "ambiance qui a été crée par l'extrême gauche".
"Depuis 3 ans nous demandons la dissolution des groupuscules d'extrême gauche et d'extrême droite."
"Ça fait 50 ans qu'on accepte le verdict des urnes", souligne la leader du RN (ex-FN). Alors que, selon elle, "l'extrême gauche casse, intimide ses adversaires et ça doit cesser".
Marine Le Pen défend les candidats investis par le RN, "des braves gens"
Sur RMC-BFMTV, Marine Le Pen reconnaît des "propos inadmissibles qui entraîneront des sanctions" et d'autres qui sont des "maladresses", de la part des candidats du RN faisant polémique. Beaucoup d'entre eux ont en effet été épinglés pour des déclarations complotistes, racistes, sexistes, antisémites ou xénophobes.
"C'est vrai que c'est maladroit l'argument qu'elle sort mais objectivement ce n'est pas une preuve de racisme", affirme Marine Le Pen, réagissant aux propos de la candidate RN qui a indiqué ne pas être raciste puisque son "ophtalmologue est juif" et son "dentiste est musulman". "Ça ne mérite pas d'être virée", ajoute la cheffe de file du RN.
Les candidats du Rassemblement national "sont des braves gens qui se présentent". "L'Assemblée nationale doit être à l'image de la France, pas de Sciences-Po, pas de l'Ena", insiste Marine Le Pen. "Toute la France est au courant des candidats qui ont eu des propos maladroits."
Selon Marine Le Pen, il faut "voir comment un parti réagit quand il est face à ça, des moutons noirs il y en a partout, même dans la presse". Elle accuse les journalistes d'être "des grands inquisiteurs" et compare la dénonciation des propos racistes à "une chasse aux sorcières", tentant de minimiser le problème.
"On réagit tout de suite, sans laxisme et durement", assure-t-elle, et "en face je vois des mouvances politiques, LFI, les Verts, qui couvrent des comportements inadmissibles et qui devraient entrainer expulsion immédiate de ces candidats".
"Le parti unique" est "le grand rêve" du président, selon Marine Le Pen
"C'est le rêve d'Emmanuel Macron: le parti unique", affirme Marine Le Pen sur RMC-BFMTV. Il "va de LFI aux LR", selon elle, et c'est "en réalité le parti de ceux qui veulent conserver leur place et le pouvoir contre la volonté du peuple".
La leader du RN affirme: "J'ai vu à l'Assemblée, c'est LFI qui domine, car ils sont les plus violents, agressifs, pèsent sur les autres, les autres se soumettent à leur volonté."
"Ce 'parti unique' de LR à la gauche, souhaité par Emmanuel Macron (...) mettra en œuvre le programme de Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs commun" à la gauche, accuse-t-elle, parlant de "l'union soviétique économique".
Marine Le Pen "pense qu'il y a encore la capacité d'avoir une majorité absolue" et dénonce un "nouveau Nouveau front populaire"
"Je pense qu'il y a encore la capacité d'avoir une majorité absolue", affirme Marine Le Pen, réélue deputée RN du Pas-de-Calais et invitée dans Face à Face sur RMC-BFMTV.
Elle appelle les électeurs qui se sont abstenus au premier tour à venir voter pour son parti au second. "Il y a encore la capacité d'avoir une majorité absolue pour peu que les électeurs viennent pour obtenir ce qu'ils souhaitent, ceux qui ne se sont pas déplacés je viens leur dir: 'venez, c'est vraiment le moment pour obtenir un changement de politique'."
"Il est sûr que L'opération de désistement massif de ce 'nouveau Nouveau Front populaire', avec les macronistes a pour but d'empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue."
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Selon un sondage, le RN s'éloigne nettement de la majorité absolue
Après les 218 désistements entre le premier et le deuxième tour des législatives, la donne a changé dans les sondages. Selon une projection de l'institut Harris Interractive pour Challenges et M6, le RN semble loin de la majorité absolue qu'il espère depuis dimanche dernier.
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À quoi pourrait ressembler le gouvernement de Jordan Bardella?
Le RN appelle toujours à obtenir une majorité absolue aux législatives ce dimanche pour envoyer Jordan Bardella à Matignon. Même en cas de majorité relative, Marine Le Pen assure pouvoir convaincre des députés d'autres groupes (LR, Liot) pour gouverner.
L'ancienne candidate à la présidentielle l'affirme: la liste des ministres est déjà ficelée. Le message est répété depuis le début de cette campagne des législatives: "Tout est prêt" pour former le gouvernement version RN.
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François Ruffin "ne participera pas à un gouvernement de coalition improvisé"
Sans s'avancer sur la création d'un nouveau mouvement à gauche, François Ruffin, toujours sur RTL, espère dans la nouvelle Assemblée créer des "traits d'union" entre "les différentes forces de gauche". Il exclut en revanche toute participation à une grande coalition allant des communistes jusqu'aux députés LR. "Je ne participerai pas à un gouvernement qui serait une coalition hétéroclite et improvisée."
"Pour ma part, je resterai en dehors de ces jeux-là. Mais je dis que ceux qui gouverneront devront le faire avec beaucoup d’attention portée aux gens", ajoute François Ruffin. "Les politiques suscitent du dégoût, on le voit, si on se lance dans des combines, des manoeuvres, ça sera encore pire."
"Quels que soient les dirigeants, demain", le leader du micro-parti Picardie Debout appelle à "faire l'inverse de ce qu'a fait Emmanuel Macron depuis 2 ans", c'est-à-dire à "gouverner sans brutalité, en tenant compte des avis différents" et "avec une forme de tendresse et avec beaucoup de dialogue".
François Ruffin "ne sera pas dans le groupe LFI" s'il est élu
"J'en suis parti et j'ai refusé l'investiture de La France insoumise il y a quinze jours. Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sont connus, ils sont profonds sur la démocratie, sur le bruit et la fureur plutôt que la force tranquille", explique François Ruffin sur RTL. "Donc ma place ne sera pas dans le groupe LFI, si jamais je suis élu."
Le député sortant de la Somme est en ballottage défavorable, dans la 1e circonscription de ce département, face à l'extrême droite, mais il a reçu le soutien très clair d'Albane Branlant, candidate macroniste qui s'est désistée en sa faveur.
Souvent présenté comme un successeur potentiel de Jean-Luc Mélenchon même s'il a toujours été un électron libre au sein du mouvement LFI, François Ruffin avait acté sa rupture avec le leader insoumis lors de la "purge" des "frondeurs" qui n'ont pas été réinvestis malgré leur appartenance historique au mouvement.
"Il y a beaucoup de gens bien chez les Insoumis, mais il y a moyen de faire autre chose avec des amis communistes, écologistes, de Génération.s et ainsi de suite."
Catherine Vautrin sur RMC: "Construire une majorité de projet avec les démocrates et les républicains"
Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, sur RMC:
"Ni LFI, ni RN, c’est ma position. Je ne crois pas aux consignes de vote. Je pense que nos concitoyens sont des gens responsables. C’est à eux de faire leur choix, sur leur territoire. Il y a 577 circonscriptions, 577 matchs, 577 situations différentes. C’est important de réfléchir à l’après et de se dire, comment on a la capacité ensuite de construire une majorité de projet avec les démocrates et les républicains, avec des gens avec lesquels on a déjà gouverné dans l’histoire de la France, avec des partis dits de gouvernement avec lesquels il y a déjà eu des majorités qui se sont construites."
"Le président de la République l’a dit et redit, il n’est pas question de faire une coalition avec La France insoumise. Nous n’avons pas du tout les mêmes valeurs, la même lecture des projets que nous souhations pour le pays. (…) Avant le 7 juin, la Nupes était morte. Elle est ressuscitée pour combien de temps?"
Réforme des retraites: "Extrêmement compliqué de revenir sur ce sujet" pour Catherine Vautrin
Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, sur RMC:
"(Réforme des retraites) Il y a un vrai sujet de fond. D’abord, il y a un élément que chaque Français connaît, c’est qu’on vieillit plus longtemps. On a le système social le plus généreux du monde. Si je prends les retraites, le chômage, l’autonomie, les accidents du travail et la famille, ça représente 670 milliards d’euros. Avec 67 millions de Français, ça fait 27 euros par Français, par jour. Il faut bien le payer et donc il faut qu’il y ait des gens qui travaillent. A partir du moment où on vit plus longtemps, ce n’est pas complètement ridicule qu’on travaille plus longtemps. La retraite à 60 ans coûte 40 milliards d’euros supplémentaires. Qui les paye? Est-ce qu’on baisse les pensions des Français ou est-ce qu’on augmente les charges de ceux qui travaillent? C’est ça la question et ça me parait extrêmement compliqué de revenir sur ce sujet."
Agression de Prisca Thevenot: "C’est totalement inacceptable" pour Catherine Vautrin
Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, sur RMC:
"Evidemment, je rejette et je condamne toute forme de violence. C’est totalement inacceptable. Une campagne électorale, c’est fait pour un débat d’idées, ce n’est pas fait pour un débat physique. Je veux redire toute mon amitié à Prisca Thevenot et à ses équipes. On ne peut faire qu’une chose, et chacun des chefs de parti doit le faire, c’est appeler les militants au calme. On ne peut pas accepter cette violence. On a déjà assisté à une violence verbale et on se rend compte que cette violence devient aujourd’hui une violence physique. C’est totalement inacceptable et ça ne fera pas avancer la démocratie. Au contraire, c’est une menace pour la démocratie."
Jean-Luc Mélenchon pas Premier ministre? "Personne n’est exclu, personne ne s’impose" assure Aurélie Trouvé (LFI)
Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine-Saint-Denis, sur RMC:
"(Marine Tondelier assure que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre) Cette déclaration n’engage qu’elle-même. Personne n’est exclu, personne ne s’impose. Tout dépendra des résultats des élections. Nous n’excluons aucune des grandes figures politiques de ce Nouveau Front populaire. Nous aurons besoin de tout le monde parce que nous sommes en capacité de gouverner. Il y a des gens de très grande qualité dans ce Nouveau Front populaire. Evidemment, Jean-Luc Mélenchon, comme d’autres, font partie de ces grandes figures politiques. En attendant, dans ce que j’entends sur les marchés, en porte-à-porte, les gens ne me parlent pas d’untel ou untel, ou de gouvernement d’union nationale. Ce qu’ils disent, c’est ‘j’ai une retraite de 700 euros, je n’arrive pas à vivre’. On leur répond: ‘Vous savez, dans le programme, il n’y aura pas de retraite en-dessous de 1.500 euros’. C’est ça qui les fera voter dimanche. Nous sommes la seule formation politique à l’assumer: nous ne ferons plus d’énormes cadeaux fiscaux aux ultrariches et aux multinationales comme l’a fait Emmanuel Macron et nous ferons en sorte de redistribuer cet argent pour l’école et l’hôpital public. Si on ne redonne pas ça aux Français, l’extrême droite sera encore plus haute dans les années à venir."
Aurélie Trouvé: "Le Nouveau Front populaire peut aussi avoir une majorité absolue"
Aurélie Trouvé, députée LFI de Seine-Saint-Denis, sur RMC:
"Tout est ouvert. Au Nouveau Front populaire, nous avons 32 élus au premier tour, plus de 300 circonscriptions où nous sommes présents pour le second tour. Par ailleurs, il y a 16 millions d’abstentionnistes, 30% des gens qui n’ont pas voté la dernière fois et qui pourraient voter dimanche. Il y a aussi une prise de conscience. Le Nouveau Front populaire peut aussi avoir une majorité absolue ce dimanche. C’est notre seul objectif cette semaine. D’ailleurs, nous avons énormément de gens sur le terrain pour convaincre que l’extrême droite n’est pas un parti comme les autres, que c’est un parti anti-républicain, qu’il faut se battre pour le meilleur. C’est-à-dire pour un programme qui va pouvoir transformer leur vie, rompre avec la politique d’Emmanuel Macron. C’est le programme du Nouveau Front populaire. (…) Ce retournement de situation, moi, j’y crois. Et beaucoup de gens y croient. Ça reste notre seul objectif aujourd’hui."
Un gouvernement de coalition après le second tour des législatives?
L'hypothèse d'un gouvernement de coalition ou d'"Assemblée plurielle" fait son chemin. Dans les rangs de la majorité sortante, il y a consensus pour dire qu'elle irait de la gauche sociale-démocrate, à la droite républicaine. Emmanuel Macron, lui, a été très clair: il ne gouvernera pas avec LFI. Et ça tombe bien, les insoumis ne le souhaitent pas. Sur la question, Gabriel Attal est aligné: "Il faut reconstruire sur une ligne centre gauche", confie un de ses proches. "Avec Glucksmann, Tondelier, on peut gouverner, c’est sérieux".
La patronne des Ecologistes, justement, ne ferme pas la porte. A gauche, l'idée fait donc aussi son chemin, mais en posant des conditions programmatiques: abrogation de la réforme des retraites ou encore le retour de l'ISF souhaité par François Ruffin. Hors de question de revenir sur les réformes passées, insiste un proche du chef de l'Etat. Une chose est sûre, dit-il: il faudra changer la façon de gouverner.
(HT)
Un sondage en baisse pour le RN
Après les 218 désistements de l'entre-deux-tours, le RN s'éloigne de la majorité absolue selon le sondage Harris Interactive pour Challenges et M6 publié ce mercredi.
Le Rassemblement national pourrait décrocher 190 à 220 sièges. Un chiffre en baisse avec 30 sièges de moins que prévu par le sondage de la semaine dernière. Et donc bien loin de la majorité absolue fixée à 289 députés.
Le Nouveau Front populaire peut obtenir mécaniquement une trentaine de sièges supplémentaires et atteindre 159 à 183 sièges.
Ensemble est toujours donné troisième, mais avec une petite poignée de sièges de plus qu'avant les désistements, avec 110 à 135 sièges.
Bienvenue sur ce direct à J-3 du second tour des législatives
Bonjour et bienvenue sur RMC pour suivre ce live sur les élections législatives 2024, à J-3 du second tour.