Les fast-food cartonnent en France, mais pas tous

La restauration rapide ne connaît pas la crise… En 2022, le chiffre d'affaires du secteur a culminé à 23,4 milliards d'euros selon l’étude annuelle Speak Snacking de la société CHD Expert-Datassential. Soit une hausse de 19% par rapport à 2019, avant le Covid.
Le nombre de points de vente a lui aussi explosé avec une hausse de 17% par rapport à 2019 (51.500). En trois ans, ce sont 7.500 points de restauration rapide qui ont ouvert dans l'Hexagone, soit près de sept par jour.
Les Français vont plus souvent dans la restauration rapide et y dépensent un peu plus. En deux ans, le prix moyen par personne est passé de 10,70 euros à 11,70 euros, soit une hausse de plus de 9%. Mais là, ça s’explique en partie par l’inflation.
Le haut de gamme et le bas de gamme en souffrance
Est-ce que toutes les enseignes profitent de cet appétit? Non. Les perdants se situent d’abord aux deux extrémités de l’éventail de l’offre. La restauration rapide haut de gamme, associée souvent à des signatures de grand chef et des tickets moyens de 25 euros (-10%). De l’autre côté, les fast-food "malbouffe" (-20%), petits kebabs de quartier, restaurants de tacos indépendants...
Autre catégorie en difficulté: les chaînes de restauration françaises historiques, comme Paul ou La brioche dorée (-10 à -15% de chiffre d'affaires), qui peinent à évoluer et subissent la concurrence très forte de la grande distribution, de Picard ou même des boulangeries classiques.
Ce qui cartonne (+40 à 50%): les chaînes de burgers premium, la cuisine mexicaine ou asiatique sur le pouce... Pour un ticket moyen relativement élevé, aux alentours de 15 euros. Une concurrence accrue sur ce marché qui ne semble pas pour l'heure nuire au leader du marché, McDonald's.