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Police-Justice

Affaire Frédéric Péchier: un procès exceptionnel s'ouvre ce lundi à Besançon

Frédéric Péchier arrive au tribunal judiciaire de Besançon, le 8 mars 2023

Frédéric Péchier arrive au tribunal judiciaire de Besançon, le 8 mars 2023 - ARNAUD FINISTRE

L'ancien antesthésite de 53 ans sera jugé par la Cour d'Assises du Doubs durant trois mois et demi. Il est accusé d'avoir empoisonné 30 patients entre 2008 et 2018, dont 12 n'ont pas survécu.

Lundi 8 septembre s'ouvre le procès de Frédéric Péchier, aussi appelé "l'anesthésiste de Besançon". L'homme de 53 ans est soupçonné d'avoir empoisonné 30 patients âgés de 4 à 89 ans durant 9 ans, principalement ceux de ses confrères, dont 12 n'ont pas survécu.

Durant trois mois et demi, la Cour d'Assises du Doubs va juger ce docteur dans un cadre exceptionnel. Plus de 150 parties civiles, majoritairement des victimes directes, sont attendues. Leurs proches seront également présents, ainsi que les représentants des deux cliniques où l'ancien anesthésiste a exercé. 56 avocats et 3 magistrats seront aussi dans la salle.

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A cette occasion, la salle historique du parlement qui compose le Palais de justice de Besançon a été rénovée et aménagée, car sa capacité se limite à 200 places.

Trois salles de retransmission seront préparées pour les parties civiles, les 400 journalistes et le public qui feront le déplacement.

Des poches de perfusion polluées

Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoissonné plusieurs dizaines de patients entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon. Il est soupçonné d'avoir pollué les poches de perfusion de ces malades pris en charge par ses collègues pour provoquer des arrêts cardiaques, avant d'aider à les réanimer.

D'après l'ancien procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, l'objectif était de "nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit et démontrer ensuite ses qualités de réanimateur".

Dans l'attente de son procès, l'ancien anesthésiste avait été laissé libre et était placé sous contrôle judiciaire. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu le 19 décembre prochain.

Pierre Bazin avec Mélanie Hennebique