Les thermes de Plombières-les-Bains vont-elles disparaître? "Une catastrophe si tout s'arrête"

L’avenir des historiques thermes de Plombières-les-Bains (Vosges) se joue ce jeudi 23 janvier avec la tenue d'une audience au tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Ces thermes sont gérés par l'entreprise Avec, qui rencontre des difficultés financières. Depuis novembre dernier, l'activité est en redressement judiciaire, avec le risque qu'une liquidation judiciaire soit ordonnée.
Le tribunal de commerce de Bobigny avait déjà liquidé en novembre l’une des deux sociétés de l'exploitant Avec, celle en charge de l'activité d'hébergement et de restauration des thermes. Elle employait 12 personnes.
Devant le grand bâtiment beige aux nombreuses fenêtres, à Plombières-les-Bains, Guy Laurent est déjà nostalgique: "On a un véritable trésor avec les thermes. C'est vraiment une catastrophe si tout s'arrête aujourd'hui", redoute-t-il.
Une vétusté évitable?
Cet habitant a créé un collectif pour défendre les thermes qu’il voit se détériorer rapidement. "La vétusté à l'intérieur est liée à des investissements qui ne se font pas, au niveau du matériel comme les baignoires. Des choses toutes simples", selon lui.
En cas de fermeture, c’est tout le dynamisme économique du territoire qui est en danger, estiment les habitants. "Il y a une vraie image à travers Plombières-les-Bains. Pour le territoire, il faut que le thermalisme reprenne et vive", explique Guy, qui habite ici depuis 24 ans.
La maire pointe du doigt la responsabilité de l'entreprise
C’est également l’avis de Lydie Barbaux, la mairie de Plombières-les-Bains. Pour elle, un responsable à ce déclin, la société privée qui exploite les thermes. "Il ya 13 ans il y avait 100 ans salariés. Cette année, il y en a une trentaine. Si les gens ne travaillent plus à Plombières, ce sont des familles en moins, cela a un impact pour toute la commune", assure l'édile.
Plombières a longtemps été la première station thermale des Vosges, accueillant encore dans les années 2010 environ 4.000 curistes par année. L’enjeu c’est aussi l’avenir du bâtiment en lui-même, 1200 m2 en plein centre-ville qui pourraient totalement être laissés à l’abandon.