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Économie

Météo clémente, récoltes... Pourquoi le prix du café repart à la baisse?

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Après les records historiques de février, le cours du café est reparti à la baisse. Notamment en raison du fait que la météo a été bonne, favorisant des bonnes récoltes. D'autant que les taxes de Donald Trump vont aussi avoir une conséquence, en termes de volumes disponibles, pour le marché européen.

Le café est la denrée alimentaire dont le prix a le plus explosé ces dernières années. La livre d’arabica — variété la plus aromatique, la plus chère et la plus consommée — atteignait cet hiver plus de 3,50 € la livre, soit presque 4 fois plus qu’en 2019.

Pourquoi une telle flambée ? Plusieurs raisons : La sécheresse et la chaleur excessive au Brésil, premier producteur mondial, mais aussi au Vietnam. Une demande mondiale en hausse, notamment en Asie, avec le développement des chaînes de café à l’image de Starbucks.

Meilleure production en Afrique et au Brésil

Mais la tendance s’inverse. Après les records historiques de février, le marché est reparti à la baisse : Les prix de l’arabica ont chuté de 17 % en trois mois. Ceux du robusta, de 30 %. Pourquoi ? D’abord, parce que la météo s’est améliorée, permettant une meilleure production, pas seulement au Brésil, mais aussi en Afrique.

Ensuite, parce que des fonds d’investissement se sont retirés du marché du café quand les prix ont commencé à baisser, injectant artificiellement plus de volumes dans les échanges.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Manu conso : Prix du café, baisse sensible liée à une météo clémente et à de bonnes récoltes - 07/08
3:07

Les taxes de Trump vont-elles y changer quelque chose ?

Et Donald Trump dans tout ça ? De manière indirecte, nous pourrions aussi bénéficier des taxes imposées par Donald Trump sur les produits brésiliens (jusqu’à 50 %). Or, le café brésilien représente un tiers de la consommation américaine. Résultat : les États-Unis achèteront moins de café brésilien, ce qui libérera des volumes pour le reste du monde, dont la France.

Allons-nous en voir la couleur ? Pas tout de suite. En général, il faut 5 à 6 mois pour que la baisse des cours mondiaux se répercute en rayon. Et encore, la matière première n’est qu’une partie du prix final :

Au comptoir, la tasse de café pourrait baisser de quelques centimes sur l’année. Le paquet de 250g pourrait perdre jusqu’à 50 centimes (pour un prix oscillant entre 3 et 6 euros).

Emmanuel Lechypre