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Pénurie de saisonniers: "Le problème, c'est le logement et le salaire", explique une directrice de camping

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Les saisonniers manquent à l'appel dans l'hôtellerie-restauration. Cela devient un sujet récurrent chaque année, tant les jeunes désertent ce secteur, boudé pour ses conditions de travail exigeantes et un salaire peu rémunérateur. Laura, directrice de camping près d'Arcachon, le concède auprès de RMC: le problème, "c'est le logement et le salaire". 10 000 emplois saisonniers sont encore à pourvoir dans les campings.

Les campings recherchent désespèrement de la main d'oeuvre pour la période estivale. Selon le ministère de l'Economie, 10 000 manquent à l'appel. Dans ce camping ud bassin d'Arcachon, Laura, la directrice, fait aussi la réception au téléphone. Son établissement est déjà en sous effectif et elle eine à trouver la dizaine de saisonniers dont elle a besoin cet été.

Salaire au smic et travail le week-end

"La problématique majeure, c'est le logement et le salaire. L'hôtellerie de plein air, ce n'est pas quelque chose qui paie bien", concède-t-elle. Le salaire, au niveau Smic, ainsi que les conditions de travail (horaires décalés et le week-end) n'attirent pas.

"Cela devient de plus en plus compliqué. Les personnes postulent mais précisent qu'elles ne sont pas dispo tout l'été car elles veulent partir en vacances. Je fais comment moi? En termes de formation et de suivi d'équipes, on ne n'en sort pas", regrette Laura.

"Convainre que c'est une bonne expérience"

La directrice du camping se veut tout de même confiante, même si les campings doivent redoubler d’effort pour recruter depuis quelques années. "Il faut s'y prendre beaucoup plus tôt et fidéliser les salariés. Il faut également investi dans la communication pour convaincre que ca ca peut être une bonne expérience", avance Nicolas Dayot, président du syndicat national de l'hôtellerie de plein air.

D’autant qu’il va falloir répondre aux demandes des clients qui viendront nombreux cet été, chez Laura, le camping est déjà presque complet.

Selon l’Umih, il manque 200 000 personnes pour le secteur de l'HCR (hôtellerie - cafés-restaurants). Sur ces 200 000 postes vacants, il se pourrait, comme les années précédentes, que 50 000 à 60 000 postes ne trouvent pas preneurs.

Pierre Bourgès