Prélèvement à la source: les syndicats dénoncent une surcharge de travail
Gérald Darmanin répète que la mise en place du prélèvement à la source se passe très bien. Ce n’est pourtant pas ce que semblent penser les agents dans les services des finances publiques.
Les syndicats dénoncent l'engorgement des centres d'accueil de l'administration fiscale, et appellent à la prudence sur les éventuels "couacs" liés à la réforme. La plate-forme d'appel nationale (0 809 401 401) sature, des agents supplémentaires sont mobilisés pour répondre aux usagers, mais la surcharge de travail est bien là.
Depuis le 2 janvier, plus d’un million d’appels ont été passés. "On sort de là, on a l’impression d’avoir fait un marathon", dénonce Sandra Demarcq, agent des finances publiques et militante syndicale. En effet, malgré les renforts déployés, les files d’attente s’allongent et créées des tensions.
"Dans certains accueils parisiens, les usagers attendent assis par terre. Nous, il faut qu’on reste le plus calme possible pour apaiser, et ce n’est pas toujours facile. Nous à chaque fois, on dit ‘ah oui tout va bien’, on se moque, mais c’est vrai que les agents sont blessés", poursuit-elle.
Le même problème chaque mois ?
Et cette situation semble partie pour durer, et se répéter tous les mois. "On va arriver à fin janvier, les salariés vont recevoir leur salaire prélevé, ils vont sûrement chercher si le taux de prélèvement est le bon. Donc on a un calendrier assez séquencé, mais qui revient de façon systématique", Anne Guyot-Welke, porte-parole du syndicat Solidaires-Finances publiques.
Les syndicats réclament des augmentations de salaire pour les agents ainsi que des promotions. Surtout, ils demandent l’arrêt des suppressions de postes. 2130 sont programmées cette année.