Projet de Tony Parker retoqué à Villard-de-Lans: pourquoi la décision du préfet divise le Vercors

Revers pour Tony Parker et son ambitieux projet touristique dans le Vercors. Le préfet coordinateur du Massif des Alpes, a rejeté lundi la demande d'autorisation du projet. Depuis 2019, la star du basket rêvait d'une résidence hôtelière quatre étoiles, avec des commerces et un pôle d'activités indoor, dans la petite station de Villard-de-Lans. Un projet à près de 90 millions d'euros baptisé "Ananda resort".

Mais la préfecture y porte un coup d'arrêt au motif d’un "dimensionnement manifestement excessif au regard de l'offre actuelle et de l'équilibre en matière de ressources naturelles".
Une décision que ne comprend pas Franck Girard, président de la Communauté de communes du Vercors. “C’est un coup de tonnerre pour le Vercors qui n’aide ni le territoire ni son économie générale”, indique-t-il dans Le Dauphiné Libéré.
Un avis que partage le député RN d’une circonscription voisine, Alexis Jolly partage. Pour lui, c’est une occasion manquée pour la commune.
“Un projet comme celui-ci, s’il n'est pas fait à Villard-de-Lans, il sera réalisé ailleurs”, estime-t–il sur RMC, taclant sur X "l'idéologie verte".
Pour lui, le projet de Tony Parker était synonyme d'évolution. “C’est un projet qui aurait pu permettre d’attirer une nouvelle clientèle”, juge-t-il.
Un impact sur la biodiversité?
Pourtant, le préfet a bien rejeté ce projet, au motif d'un dimensionnement excessif". La structure d'une surface de plus de 17.000 m2 devait accueillir une résidence 4 étoiles de 700 lits et des activités d'intérieur, comme un mur d'escalade. Hors-sol pour Vincent Neirinck, opposant au projet. “Si vous voulez faire de l’escalade en montagne, vous passez la porte et vous allez grimper sur du rocher. Il n’y avait aucun ancrage de la bouche même du promoteur avec ce territoire”, indique-t-il à RMC.
Dans son arrêté, le préfet souligne également les incertitudes persistantes sur la gestion de l'eau.
“Il y a des impacts sur le paysage, sur la biodiversité, sur le Vercors lui-même par rapport à la circulation que ça va générer...” énumère Vincent Neirinck.
La Communauté de communes pourrait désormais faire appel ou déposer une nouvelle demande d'autorisation avec un projet remanié.