"Tu parles comme Sophie Binet": ça chauffe entre Charles Consigny et Mourad Boudjellal sur les retraites

Pour éviter la censure, il faudra peut-être suspendre la réforme des retraites. C'est la concession qu'est s'est dite prête à faire son initiatrice, l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne. Une suspension qui satisferait la gauche et dont la droite pourrait s'accommoder.
Mais tout n'est pas fini. Sur RMC, Olivier Truchot estime que Sébastien Lecornu n'a pas lâché sur les retraites: "Il a dit que ça coûtait trop cher", alors que le ministre de l'Economie démissionnaire Roland Lescure estime le coût du changement à "plusieurs centaines de millions d'euros en 2025" et "des milliards en 2026". "Macron ne veut pas lâcher, c'est la seule réforme qui restera de Macron".
"Sur la réforme des retraites, c’est une honte ce que dit LR (qui ne veut pas officiellement de suspension, ndlr)", tacle sur le plateau des Grandes Gueules l'entrepreneur Mourad Boudjellal. "On a des dizaines d’agences d’Etat qui ne servent à rien, là on parle du bien-être des Français. Ces agences de l’Etat coutent 150 milliards et c’est une priorité le bien être des Français", s'emporte-t-il.
"Je croyais que tu étais un chef d'entreprise lucide"
Des propos qui "déçoivent" Charles Consigny: "Je suis très déçu je croyais que tu étais un chef d’entreprise lucide et je constate que tu parles comme Sophie Binet (la secrétaire générale de la CGT, ndlr) qui pense que la France peut indéfiniment rester un Disneyland au milieu de la guerre économique", tacle l'avocat sur RMC Story.
"Je suis un peu déçu de tes arguments, regarde nos voisins européens. Tous les pays qui se sont pris en main et remontent la pente, l’Espagne, l’Italie, l’âge de la retraite a été augmenté. Même au Danemark, un pays 'crypto-gauchiste', l’a monté à 70 ans", poursuit Charles Consigny.
"Le bien être des Français, c’est de ne pas donner 75% de ce qu’ils gagnent à l’Etat pour financer des retraites qui commencent trop tôt et durent trop longtemps", ajoute-t-il alors que Mourad Boudjellal rappelle que ces 75% de charges ne sont pas entièrement consacrés aux retraites.
C'est Emmanuel Macron qui devra trancher ce débat entre les deux GG en nommant un Premier ministre qui à son tour suspendra ou non la réforme des retraites.