14% des pensions de retraite erronées après une erreur de calcul, que faire si l’on est concerné?

Attention aux calculs des pensions! Selon la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV), pratiquement une pension de retraite sur sept (14%) serait aujourd'hui concernée par une erreur de calcul.
Pire, dans les trois quarts des cas, cette erreur se fait au détriment de la personne retraitée bénéficiaire de la pension. À cause de cette coquille, un pensionnaire peut alors percevoir, en moyenne, 570€ de moins par an, soit une cinquantaine d’euros de perte chaque mois.
Et alors qu’en France, une retraite dure près de 25 ans en moyenne, cela peut au final représenter un manque à gagner considérable : l’estimation se situe à plus de 14.000€ de perte possible sur l’ensemble de la retraite d’un individu.
Mais alors, quelle peut-être l’origine de cette erreur de calcul? Elles sont en réalité deux, et la première concerne le relevé de carrière, avec tout simplement des périodes de travail qui n’ont pas (ou mal) été déclarées. La deuxième concerne les formules de calcul des pensions : avec la succession des réformes, elles sont devenues de plus en plus complexes.
Quels recours possibles?
Dans tous les cas, il faut impérativement savoir que les erreurs peuvent concerner aussi bien les pensions de base, que les caisses de retraites complémentaires. Et afin de pouvoir régler la situation, il n’est jamais trop tard pour effectuer une réclamation : la caisse de retraite reversera, à chaque pensionnaire impacté par l’erreur de calcul, l’intégralité du montant depuis le départ à la retraite.
En revanche si vous avez un trop perçu, si le montant de votre pension a été surestimé, alors le rappel pourra remonter jusqu’à 2 ans en arrière. C’est une sécurité, mais cela peut tout de même représenter des sommes très importantes.
La retraite sera également réajustée à la baisse pour tenir compte de la correction à mettre en œuvre pour rattraper le trop-perçu.
Pour éviter des démarches trop longues, il faut bien sûr garder tous les documents permettant de prouver les périodes d’activité professionnelle : bulletins de salaires, contrats de travail, attestations d’employeur(s), etc… Le conseil est le même pour l’ensemble des documents relatifs aux périodes de chômage et d’arrêt maladie.
En théorie il faut conserver les originaux, mais il ne faut surtout pas hésiter à faire des copies, notamment en version numérique via un smartphone ou un scanner “à l’ancienne”. En cas de sinistre, cela peut réellement aider à reconstituer l’historique de carrière rapidement.
Enfin, il est aussi judicieux de surveiller régulièrement les informations qui figurent sur le relevé de carrière de chacun. Ce document est désormais adressé à chaque salarié tous les cinq ans, à partir de l’âge de 35 ans. Ce relevé est aussi consultable directement sur le site de l’Assurance Retraite.