Ambiance volcanique à l'Assemblée nationale, où les débats sur la réforme des retraites n'avancent pas

Comme prévu, la guerilla parlementaire annoncée a donc bien lieu, l'examen du texte est bloqué pour de pures questions de forme et de règlement.

L'examen du projet de réforme des retraites au point mort à l'Assemblée nationale. Après trois jours de débats dans l'hémicycle, les députés n'avancent pas. Et l'ambiance devient électrique, alors même qu'aujourd'hui une nouvelle journée de mobilisation est prévue dans la rue.

Déluge d'amendements, suspensions de séance en cascade. L’ambiance était volcanique dans l'hémicycle. "Nous sommes rentrés en résistance ici aussi dans l’hémicycle", affirme au micro Fabien Roussel du PCF. "On va vous emmerder sur le fond comme sur la forme pour ces sujets-là", ajoute Sébastien Jumel autre député PCF. 

"Honteux", "ridicule", "désolant", la députée marcheuse Christine Cloarec se dit consternée.

"J’ai honte pour tous ceux qui nous regardent ou qui nous écoutent aujourd’hui. C’est incroyable, on est en train de discuter de juridique alors qu’on doit un débat aux Français", affirme-t-elle.

Un recours au 49.3 ?

Mais opposition comme majorité se rejettent la faute mutuellement. Le député Debout La France Nicolas Dupont-Aignan dénonce un débat, aux allures de dialogue de sourds.

"J’en ai assez qu’on ne parle que de La France Insoumise, du gouvernement. Il y a d’autres oppositions qui essayent de faire leur travail sérieusement. Moi, j’essaie, j’ai passé la nuit ici. C’est triste, scandaleux, injuste", affirme-t-il. 

"On est dans le flou total" reconnaît un cadre de la majorité, alors que réapparaît le spectre du 49-3. Un article de la constitution qui permettrait au gouvernement de faire adopter la réforme sans débat et sans vote.

Paul Barcelonne avec Guillaume Descours