"C'est insensé": Marylise Léon soutient l'apprenti boucher Ibrahim et veut plus de régularisations

Apprenti boucher dans l'Ain depuis deux ans, Ibrahim est menacé d'expulsion alors qu'il passe les épreuves de son CAP. Arrivé à 16 ans, en juillet 2021, il n'a pas pu obtenir son titre de séjour et doit maintenant quitter la France, malgré un contrat d'apprenti et son inscription en CAP. Une décision incompréhensible pour Jérôme, le boucher qui l'emploie, qui se félicite de son travail et explique également qu'il n'a pas d'autres candidats.
La délivrance d'une Obligation de quitter le territoire (OQTF) à l'encontre d'Ibrahim est également incompréhensible pour Marylise Léon, la nouvelle secrétaire générale de la CFDT. "C'est insensé que cet apprenti ne puisse pas avoir ses papiers et être régularisé", s'offusque-t-elle ce mardi sur RMC et BFMTV.
"Depuis deux ans, il fait un travail qu'il aime, son employeur est content de lui mais on ne peut pas le régulariser. Il faut plus de régularisations des travailleurs", appelle celle qui vient de succéder à Laurent Berger.
"Le travail est un moteur pour beaucoup"
Car il y a un manque de travailleurs, comme le constate le boucher de l'Ain: "On ne trouve personne pour travailler", assure Jérôme à RMC, qui raconte avoir recruté un jeune du coin l'année dernière, parti au bout d'un mois seulement.
Pour Marylise Léon, le manque de travailleurs "'est une réalité", mais dépend de l'attractivité du travail. "Je ne pense pas que certains fassent le choix de rester chez eux plutôt que de travailler. Le travail est un moteur pour beaucoup. Maintenant, il faut voir les conditions de travail, d'emploi, les problématiques de logement, on voit ça notamment avec les saisonniers", estime la secrétaire générale de la CFDT.
La majorité avait promis de régulariser la majorité des sans-papiers qui travaillent, dans le cadre de sa loi immigration. Sauf que pour avoir le soutien de la droite, les députés Renaissance s'adaptent et sont moins enclins à régulariser ces travailleurs étrangers.