CGT: pour Sophie Binet, le ministre Guillaume Kasbarian "déteste les fonctionnaires"

Un tacle appuyé. La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet estime que le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian "déteste les fonctionnaires". La raison? Dans le cadre du budget 2025, le ministre a évoqué l'idée d'augmenter les jours de carence aux travailleurs de l'Etat et baisser l'indemnité des arrêts-maladies pour récupérer 1,2 milliard d'euros. Les fonctionnaires passeraient ainsi presque au même régime que les salariés du privé.
De quoi déclencher une levée de bouclier chez la CGT. "C'est mensonger. Les salariés du privé, nous nous battons pour une neutralisation de ces jours de carence", tacle ce mardi sur RMC et BFMTV Sophie Binet. "Cette annonce est vécue comme une insulte pour les 5 millions de fonctionnaires, qu'on fait passer pour des privilégiés et des gens qui choisiraient d'être en arrêt-maladie", poursuit la secrétaire générale de la CGT.
"Les fonctionnaires, ça fait 15 ans qu'ils subissent une perte de pouvoir d'achat. Nos fonctionnaires font partie des moins bien payés de l'OCDE, arrêtons le fonctionnaire bashing", ajoute Sophie Binet.
"Qu'il arrête"
Conséquence, "ce ministre de la Fonction publique, il déteste les fonctionnaires", poursuit la syndicaliste, qui estime que Guillaume Kasbarian "multiplie les déclarations contre les fonctionnaires" avec les jours de carence et l'idée d'éventuellement licencier les fonctionnaires, sans exclure la possibilité de reprendre la précédente réforme de la Fonction publique qui est "un chiffon rouge" pour elle.
"Il faut qu'il arrête, qu'il parle aux agentes et aux agents et qu'il défende les fonctionnaires qu'on est bien contents de trouver quand ça va mal", appelle Sophie Binet.
Résultat, "des mobilisations se construisent". Ce mardi déjà, les soignants sont mobilisés pour dénoncer la situation de l'hôpital public et dénoncer le budget 2025 "dangereux pour le pays". Par ailleurs, quatre syndicats dont la CGT ont également déposé un préavis de grève national jusqu'au 21 décembre prochain. Objectif "gagner, être entendus et ne pas céder au fatalisme", conclut Sophie Binet.