Grève du 5 décembre: les salariés du privé vont-ils se mobiliser?

Au-delà des régimes spéciaux, les syndicats espèrent mobiliser plus largement encore, en entraînant notamment les salariés du privé. Les responsables syndicaux assurent recevoir chaque jour de plus en plus d'appels de salariés du privé qui demandent comment se mettre en grève.

Les appels à la grève sont de plus en plus nombreux: dans le secteur de l'industrie, de la construction, des télécoms, de l'automobile ou de l'agro-alimentaire. A Estrées-Mons, dans la Somme, le site de la marque Bonduelle participera au mouvement.

Et ils ont de bonnes raisons selon Jérôme Lhotellier, délégué syndical FO: "Il y a des postes où il y a des charges de plus de 10 kilos dans des zones où il fait -6 degrés donc impossible de venir travailler à 62 ans".

"Un salariat peu organisé syndicalement mais qui a des revendications"

Cette usine compte 1.200 salariés, les syndicats y sont bien présents. Des syndicats qui veulent emmener avec eux des salariés du privé qui sont moins bien organisés comme l'explique David Gistau, secrétaire confédéral CGT: "Notamment dans les TPE ou les PME où il y a un salariat très peu organisé syndicalement mais qui a aussi des revendications. C'est un signe indéniable que le 5 décembre va être très fort".

Le syndicat distribue même un document explicatif pour toucher le maximum de monde pour "expliquer précisément les possibilités qu'ils ont de faire grève". Un document qui rappelle que dans le secteur privé, il n'y a pas besoin d'envoyer un préavis de grève pour stopper le travail si un syndicat l'a fait au niveau national comme c'est le cas le 5 décembre.

Rémi Ink (avec P.B.)